Articles pour Émirats Arabes Unis

Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire (GTDA) a appelé pour la quatrième fois à la libération des dissidents pacifiques détenus condamnés à l’issue de procès inéquitables et détenus arbitrairement, malgré l’expiration de leurs peines, par les Émirats arabes unis uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d'expression et exigé des réformes politiques. 

Les autorités aux Emirats Arabes Unies détiennent toujours plus de 60 prisonniers d'opinion qui ont purgé leur peine, pour certains depuis juillet 2022, mais qui restent derrière les barreaux, après une série de violations, de torture et de mauvais traitements, sous prétexte de « réhabilitation ». 

Alkarama condamne fermement l’extradition par la Jordanie de l’homme d’affaires émirati Khalaf Abdulrahman Al Rumaithi - condamné par contumace à 15 ans de prison dans le cadre de l’affaire dite « UAE 94 » par les autorités d’Abou Dhabi - malgré le risque de torture et de mauvais traitement et en violation flagrante de la Convention contre la torture à laquelle la Jordanie est partie. 

Le 05 aout 2022, Alkarama a soumis les cas de Ahmed Ghaith AL SUWAIDI, Ahmed AL ZAABI, Ali AL HAMMADI, Ibrahim AL MARZOOQI, Hassan AL JABIRI, Husain AL JABIRI, Shaheen ALHOSANI, Sultan Bin Kayed AL QASIMI, Abdulsalam Darwish AL MARZOOQI, Khalid Mohammed ALYAMMAHI au Groupe de travail sur la détention arbitraire (GTDA) concernant leur maintien en détention dans les centres Munasaha en dépit de l’expiration de leurs peines.

Le Comité contre la torture de l’ONU (CAT) a formulé plusieurs recommandations en vue de l’amélioration de la situation des droits de l’homme aux Émirats arabes unis (EAU) à l’issue de son examen initial lors de la 74ème session

L’éminent avocat et militant des droits humains Mohamed Al-Roken a purgé la totalité de sa peine de 10 ans d’emprisonnent prononcée contre à l’issue d’un procès inéquitable et de nombreux abus et de mauvais traitements en détention.  

La peine d’Al-Roken a pris fin le 17 juillet 2022 mais les autorités émiraties ont décidé de prolonger sa détention sans donner de raisons. Il est craint qu’il soit envoyé dans un des centres dit de « Munsaha » (ou centres de « conseil »).

Alkarama a participé, mardi 12 juillet 2022, au briefing des ONG qui s’est tenu au siège du Haut-Commissariat aux droits de l’homme à Genève en amont de l’examen initial des Émirats arabes unis (EAU) par le Comité contre la torture (CAT) de l’ONU au cours de la 74ème session qui se tiendra du 13 juillet au 14 juillet 2022.

Le 22 juin 2022, Alkarama s’est adressée en urgence à la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la torture concernant le renvoi forcé imminent vers la Syrie du citoyen syrien, Amjad Mohammad Nour Aldeen AL NASSER, chauffeur routier arrêté le 26 avril 2022 aux alentours de 10 heures du matin sur la route reliant Abu Dhabi à Dubaï par des membres des services de renseignement émiraties en tenue civile alors qu'il se trouvait dans son camion.  

Les autorités des Émirats arabes unis ne se contentent pas de réprimer les militants et les opposants politiques et de les mettre en détention pendant de nombreuses années et de leur infliger des sanctions sévères à l'issue de procès inéquitables. Elles cherchent aussi à se venger de leurs familles et à nuire aux proches des victimes pour davantage réprimer et museler les voix discordantes.

La famille du militant émirati Abd al-Salam Darwish al-Marzouqi est en deuil après la mort de son fils Salman, dont la santé s’était gravement détériorée en l’absence de son père condamné à dix ans de prison, dont neuf passés à la prison d’Al Razeen. Celui-ci est détenu à la suite de sa condamnation dans le cadre de l’affaire dite des « EAU 94 » en représailles pour avoir exercé ses droits à la liberté d’expression et d’opinion.