Selon l'article 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme (DUDH) et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP), la liberté d'expression est le droit de toute personne d’exprimer son opinion sans contrainte et de chercher, recevoir et répandre des informations et idées de toute sorte, par tous les moyens médiatiques et sans considération de frontières.
La liberté d'opinion et d'expression est essentielle pour construire une société pacifique dans laquelle tous les citoyens sont capables de s’exprimer et de discuter de leurs opinions avec les autres. Cependant, dans la pratique, et malgré l'espoir de plus grandes libertés et d’ouverture de l’accès à l’espace public depuis les soulèvements dans la région, le droit à la liberté d'opinion et d'expression est toujours violé par la censure des gouvernements, qui adoptent des législations restrictives ou des politiques limitant la marge de manœuvre des média et réduisant au silence les voix critiques. Les journalistes, défenseurs des droits de l'homme, minorités ou voix critiques sont les victimes récurrentes de la répression gouvernementale qui se traduit par le harcèlement judiciaire, la fermeture de journaux ou de blogs en ligne, ou encore des arrestations et détentions arbitraires pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions.
Ainsi, Alkarama continue de documenter de nombreux cas de violations, notamment d'arrestations et de détentions arbitraires pour de simples actes relevant de la liberté d'opinion et d’expression, et les communique au Rapporteur spécial des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d'opinion et d'expression (SR FRDX).