Articles pour Yemen

La famille de l’éminent politicien yéménite Mohammed Qahtan continue de souffrir après plus de sept années de disparition forcée de leur proche. Celui-ci avait été enlevé par des houthis armés peu après leur prise de pouvoir en septembre 2014.

Alkarama partage l’inquiétude Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme face aux effets dévastateurs de l’escalade du conflit au Yémen, en particulier sur les civils, et aux violations par les différentes parties du conflit des droits de l’homme et du droit international humanitaire.

Des familles de détenus yéménites à Guantanamo  dans les prisons émiraties ont exprimé leur joie à la libération de leurs 12 détenus, après un parcours de souffrance qui a duré près de 20 ans, exprimant leurs remerciements pour les efforts des organisations de défense des droits humains qui ont soutenu leurs revendications et fait entendre leur voix au monde, jusqu'à ce que leur liberté soit enfin rétablie.

Les organisations de la société civile soussignées expriment leur condamnation et leur profonde déception face à la décision du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies de mettre fin au mandat du Groupe d'éminents experts sur le Yémen, qui est le seul mécanisme international impartial chargé d'enquêter sur les violations des droits de l'homme et les violations flagrantes des droits de l'homme et du droit humanitaire commis par toutes les parties au conflit armé dans le pays.

L'ancien détenu yéménite des prisons émiraties, Abdul Qadir Al Shaibani (Al Budhaiji), est décédé quelques semaines après sa libération dans un état de santé très dégradé, des suites de la disparition forcée, des conditions de détention ainsi que des tortures subies.
Alkarama a lancé un appel urgent concernant Al Sheibani au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées et involontaires.

Le 28 septembre 2021, Alkarama a saisi le Groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées de l’ONU concernant le cas de deux yéménites, Abkar Abdallah Abed Yahya BARKHALI et Tareq Ahmed Said Mohammed KHALEQ, tous deux enlevés dans le courant des années 2016 par les miliciens Houthis dans le gouvernorat d’Al Hudaydah dans l’ouest du Yémen.

 Alkarama et le Centre d'études des droits de l'homme du Caire, ainsi que des organisations yéménites de défense des droits de l'homme, ont lancé un appel urgent aux procédures spéciales des Nations Unies le 24 septembre, concernant la mise en œuvre des autorités de facto à Sanaa, le groupe Houthi dit « Ansar Allah. L'appel concerne également la condamnation à mort illégale de 9 Yéménites et la demande d'intervention urgente pour mettre fin aux exécutions arbitraires de détenus, ainsi que pour lutter contre la détention arbitraire par toutes les parties au conflit.

Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré gravement préoccupé par la situation au Yémen, où toutes les parties au conflit continuent de violer les droits de l'homme et le droit international humanitaire au mépris des principes fondamentaux de l'état de droit.

Alkarama a écrit au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires au sujet de trois Yéménites qui ont été arbitrairement arrêtés par les autorités de facto à Hudaydah, dans l'ouest du Yémen, et emmenés vers des destinations inconnues. Leurs familles ne savent  toujours rien de leur sort à ce jour.

62 organisations de défense des droits de l'homme, dont Alkarama, ont envoyé une lettre aux membres du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies avant la 48e session du Conseil, appelant à la formation d'un organisme d'enquête international se concentrant sur les affaires pénales au Yémen et assurant la continuité des travaux du Groupe d'experts éminents sur le Yémen dans le cadre d'un mandat continu ou pluriannuel .