Yémen : Alkarama et des organisations de la société civile mettent en garde contre la généralisation des disparitions forcées du fait de l’impunité des auteurs

وقفة عوائل ضحايا الاختفاء القسري في اليمن عام 2017

Alkarama et les organisations yéménites et internationales de défense des droits de l’homme ont publié une déclaration à l’occasion de la Journée internationale des victimes des disparitions forcées, célébrée le 30 août de chaque année.

La déclaration conjointe appelle à une intervention urgente de toutes les parties au conflit au Yémen pour assurer la libération des personnes détenues arbitrairement, dans le respect de leurs droits à la dignité, la sûreté et la sécurité.

Les organisations ont exhorté à soutenir les efforts visant à mettre fin à l’impunité, en soutenant la création d’un organe international d’enquête chargé de recueillir, de consolider, de préserver et d’analyser les preuves, de préparer les dossiers et d’identifier les victimes de violations et de crimes graves, y compris de détention arbitraire et de disparition forcée au Yémen.

Il est également demandé à toutes les parties de veiller à ce que les détenus aient droit à un procès équitable et à ce qu’ils disposent de moyens de communication avec le monde extérieur. En outre, les organisations ont appelé les parties à s’assurer que les lieux de détention bénéficient d’installations sanitaires adéquates et à ce que les détenus aient accès aux installations de santé et aux soins nécessaires.

Les organisations ont appelé à la publication de listes officielles de tous les détenus décédés dans les centres de détention et les prisons, y compris les sites de détention informels énumérés dans le présent rapport. A ces listes doivent s’ajouter la délivrance de certificats de décès aux proches des détenus morts en détention, fondés que sur la base d’examens médico-légaux complets. L’accès à ces documents doit être facilité pour les familles.

Toujours dans leur déclaration, les organisations ont renouvelé leur appel à toutes les parties pour qu’elles garantissent le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans tout le pays, conformément aux lois nationales et aux normes internationales relatives aux droits de l’homme, en particulier la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention relative aux droits de l’enfant.

Enfin, les organisations ont appelé à assurer une veille constante sur la pratique de la détention arbitraire au Yémen et des autres violations commises. Elles ont émis des recommandations à toutes les parties au conflit les appelant au respect de leurs obligations en vertu du droit international, notamment en assurant la protection des civils.