Yémen : L’éminent politicien Mohammed Qahtan toujours victime de disparition forcée après plus de sept ans
La famille de l’éminent politicien yéménite Mohammed Qahtan continue de souffrir après plus de sept années de disparition forcée de leur proche. Celui-ci avait été enlevé par des houthis armés peu après leur prise de pouvoir en septembre 2014.
Alkarama partage l’inquiétude de la famille Qahtan, qui a publié récemment une déclaration accusant le groupe Houthi, qui se fait appeler Ansar Allah, de violer son droit à la vie. La déclaration faisait suite à des dires d’un chef de milice niant la détention de Qahtan par les Houthis et blâmant plutôt les partisans de l’ancien président Ali Saleh, ancien allié des Houthis qui a été tué par la milice.
Entre le 20 et le 30 octobre 2015, Alkarama a envoyé un appel urgent au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (WGAD) ainsi que deux appels urgents au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires (WGEID) au nom du dirigeant du parti Islah, Mohammed Qahtan.
Tôt le matin du 4 avril 2015, plus d’une douzaine d’hommes de la coalition Houthi-Saleh vêtus de vêtements civils et d’uniformes militaires ont fait irruption dans la maison de Mohamed Qahtan, alors âgé de 57 ans, à Sanaa, et l’ont arrêté, avant de l’emmener dans un lieu inconnu. Avant son enlèvement, Qahtan avait déjà été assigné à résidence par la coalition Houthi-Saleh pour appartenance au parti d’opposition Islah.
Au cours des dernières années, le groupe houthi contrôlant Sanaa a refusé de permettre à la famille de Qahtan de communiquer avec lui ou d’être informée de son sort, en violation des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU demandant la libération en toute sécurité de tous les prisonniers politiques et de toutes les personnes détenues arbitrairement.