Articles pour Égypte

Alkarama continue de recevoir des rapports faisant état de décès survenus dans les centres de détention égyptiens suite à des actes de torture. Le dernier cas reçu, celui de Tamer Mohamed Al-Baz'amara, ne fait pas exception.
M. Ibrahim Mohamed Moujahid a été arrêté le 8 mars 2010 par les agents de sécurité de l’institut d’art de Kwaisna alors qu’il procédait à l’affichage d’un communiqué des étudiants pour soutenir la mosquée d’Al Aqsa (Jerusalem). Ces agents l’ont amené à leur office où ils l’ont attaché et violemment battu sur toutes les parties du corps.
M. Mohamed El Sanussi Mahmoud a été arrêté le 29 mars 2009 au Caire par des agents de police. Il a été emmené au poste de la police de Shebra Al-Khaymi où il a été détenu six mois sans procédure légale et durant lesquels il a subi, de manière répétée, de graves actes de torture.
Le 31 mars 2010, des agents de la police d'investigation de Deir Mawas, supervisés par Mohamed Sobhi, ont arrêté illégalement un groupe de personnes dans un coffee shop du village de Samhan à Deir Mawas, dans le gouvernorat d'Al-Minia. Parmi les personnes arrêtées figurait Fadel Abdullah Hussein, propriétaire du coffee shop. Il est décédé quelques heures plus tard des suites de coups à la poitrine assénés par Mohamed Sobhi.

Suite à leur arrestation, les personnes du groupe ont été emmenées au poste de police de Deir Mawas.

M. Tarek Khidr, étudiant et militant des droits de l'homme, a été arrêté le 26 mars à l'université d'Alexandrie par des agents des services généraux d'investigation qui l'ont emmené vers une destination inconnue. Toutes les démarches de la famille n'ont pas abouti à ce jour.

Alkarama a alerté le groupe de travail sur les disparitions forcées, le 12 avril 2010, le priant d'intervenir en urgence auprès des autorités égyptiennes.
Le 30 mars 2010, alors que la cérémonie de remise des diplômes réunissant des milliers d'étudiants à l'université de Munufeya touchait à sa fin, les services de sécurité égyptiens ont arrêté onze étudiants à l'entrée de la faculté d'ingénierie électronique.

Après la cérémonie, alors que les étudiants commençaient à quitter les lieux, un groupe d'intervention composé d'agents de la sécurité centrale, d'officiers des services de renseignement et d'agents de la sécurité nationale se sont mis à attaquer un groupe d'étudiants, parmi lesquels des jeunes femmes, et les ont arrêtés.

En septembre 2008, le Groupe de travail sur la détention arbitraire de l'ONU, groupe d'experts indépendants mandatés par le Conseil des droits de l'homme pour enquêter sur la situation des personnes détenues illégalement, a adopté l'avis 27/2008 concernant le cas de Khirat Al-Shatar et vingt-six autres personnes détenues en Egypte. Le Groupe de travail a qualifié leur détention d'arbitraire et a appelé le gouvernement égyptien à libérer tous ceux qui se trouvent encore en détention.
Le 28 mars 2010, le ministère de l'Intérieur égyptien a ordonné la détention administrative de 3 imams prêchant dans des mosquées dépendant du Ministère égyptien d'Awqaf. Il s'agit des personnes suivantes :

1. Sheikh Abdul Fattah Farag - Centre Bila
2. Sheikh Abdul Muqtadir Abdul Karim Abdul Muqtadir - Village d'Al-Nitaq

3. Sheikh Abdullah Hammad - Al-Kafr Al-Jadid

Les mesures de répression à l'encontre des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme sont devenues monnaie courante en Egypte, où ni les lois égyptiennes, ni la législation internationale ne sont respectées. La dernière victime à avoir été persécutée pour ses activités est Hamdi Taha, un journaliste de 50 ans d'Aswan . Des agents des forces de sécurité de l'Etat et des services de la sécurité centale l'ont arrêté le 27 mars 2010 à l'aube au cours d'une descente à son domicile .
Lundi 15 mars 2010, plusieurs procureurs du Caire ont ordonné la libération de 21 dirigeants des Frères musulmans, tous arrêtés vendredi 12 mars 2010 après l'annonce de leurs candidatures aux élections législatives égyptiennes de novembre 2010. Après que les procureurs ont émis les ordres de libération, le ministère de l'Intérieur égyptien s'est empressé de délivrer des ordres de détention administrative : ces ordres sont délivrés par l'exécutif, et non pas par la branche judiciaire du gouvernement et sont donc dépourvus de toute base légale.