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M. Ibrahim Mohamed Moujahid a été arrêté le 8 mars 2010 par les agents de sécurité de l’institut d’art de Kwaisna alors qu’il procédait à l’affichage d’un communiqué des étudiants pour soutenir la mosquée d’Al Aqsa (Jerusalem). Ces agents l’ont amené à leur office où ils l’ont attaché et violemment battu sur toutes les parties du corps.

Alkarama a adressé une communication le 28 avril 2010 au Rapporteur spécial sur la torture  pour lui demander d'intervenir auprès des autorités égyptiennes   afin que celles-ci ordonnent une enquête exhaustive et impartiale sur les actes de tortures qu'a subis M. MOUJAHID, d'en établir les responsables et de les sanctionner.

Le 08 mars 2010, M. Ibrahim Mohamed MOUJAHID, âgé de 18 ans, étudiant en 2ème année à l’institut d’art de Kwaisna et demeurant dans la Muhafadhat Al Gharbiya, a été arrêté par les agents de sécurité de l’institut d’art de Kwaisna alors qu’il procédait à l’affichage d’un communiqué des étudiants pour soutenir la mosquée d’Al Aqsa (Jerusalem). Ces agents qui ne sont pas légalement habilités à procéder à une arrestation l’ont amené à leur office où ils l’ont attaché et violemment battu sur toutes les parties du corps.

Il a été ensuite délivré, le même jour, aux agents de police d’El Kwaisna qui l’ont également insulté, menacé et frappé violemment en l’empêchant de dormir et de boire pendant trois jours avant de le présenter au parquet d’El Kwaisna. Le procureur saisi n’ayant constaté aucune infraction à la loi pénale a ordonné sa libération immédiate.

Toutefois, cet ordre de libération n’a pas été exécuté et M. MOUJAHID a été transféré le 11 mars 2010, dans les locaux des services de renseignements (Al Mabahit) de Beshbeen El Koum où un ordre de détention administrative a été pris à son encontre sous le prétexte « d’appartenance à une organisation religieuse interdite ».

Le 12 mars 2010 M. MOUJAHID a été de nouveau emmené au poste de police d’El Kwaisna puis transféré le lendemain à la prison générale de Damenhour où il est actuellement détenu sans aucun contact avec le monde extérieur.

Il apparaît ainsi que M. MOUJAHID a été victime de graves actes de torture et autres mauvais traitements de la part d’agents de l’Etat, en violation de l’article 2 de la Convention contre la torture ratifiée par l’Egypte.

Ces pratiques qui tendent à se généraliser et à se perpétuer en raison notamment de l’impunité quasi totale qui est assurée à leurs auteurs par les autorités égyptiennes.

L’Egypte a ratifié le pacte international relatif aux droits civils et politiques le 14 janvier 1982. Elle fait également partie de la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants depuis le 25 juin 1986.