Alkarama vient d'apprendre que les autorités saoudiennes ont libéré la semaine dernière M. Saed Saad Mohammed Al-Hazimi après neuf ans de détention en-dehors de toute procédure légale. M. Hazimi, arrêté pour la première fois en 2001 puis ré-arrêté en 2002, vient d'être libéré de la prison de Zahban à Jeddah après avoir passé neuf ans derrière les barreaux en Arabie saoudite. En neuf années de détention, il n'a jamais été formellement inculpé et aucune procédure judiciaire n'a été entamée contre lui.
Omar Abdelmohsen Al-Qaid, étudiant saoudien de 24 ans, est détenu depuis le 28 novembre 2010 en-dehors de toute procédure légale. Son oncle et son frère sont également arbitrairement détenus depuis plusieurs années sans jamais avoir été présentés devant un juge. Alkarama a soumis le cas d'Omar aujourd'hui aux procédures spéciales de l'ONU.Omar Al-Qaid prenait son petit déjeuner au restaurant Al-Quds à Sakaka ce matin du 28 novembre 2010 lorsque l'établissement a été encerclé par des agents des services de renseignement généraux (Mabahith).
Le 31 Janvier dernier, Alkarama a reçu des informations de la famille de M. Mohamed Fahd Al Wajan Al Shamari, indiquant que le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a approuvé la décision d'exécuter M. Al Shamari après que ce dernier ait été soumis à un procès inéquitable.
M. Khaled Al Khedairy a été arrêté le 4 Juillet 2005 et demeure en détention sans qu'il y ait eu de procédures légales jusqu'à ce jour. Il y a plus de six années et demie, le citoyen saoudien et père de cinq enfants a été arrêté par des agents de la police saoudienne enquête -le Mabahith dans le district de Al Salihiya à Riyad. Il n'a pas eu la possibilité d'informer sa famille. Celle-ci l'a cherché pendant trois jours dans les hôpitaux locaux ainsi que dans les postes de police, avant d'apprendre enfin que M. Al Khedairy avait été emmené à la prison de Alisha.
Le Tribunal pénal spécial de Riyad a rendu son verdict aujourd'hui dans l'affaire d'un groupe de partisans de la réforme politique, parmi lesquels Dr Saud Mukhtar Al-Hashimi et Sulaiman Al-Rashoudi, détenus depuis plusieurs années en-dehors de toute procédure légale. La juridiction a retenu de très lourdes peines contre les opposants politiques allant de 13 à 30 ans d'emprisonnement.
Arrêté le 26 décembre 2005 par les fameux services de renseignement saoudiens (Al-Mabahit), détenu sans procédure légale depuis six ans sans jamais avoir été présenté devant un juge, cellule d'isolement, tortures en détention.... L'histoire d'Abdullaziz Al-Barahim pourrait ressembler à celle de ces milliers d'autres citoyens saoudiens qui peuplent les geôles du Royaume. A ceci près qu'Abdulaziz est handicapé de naissance.
Le 16 février dernier, Abdelaziz Mohamed Al Wohaibi, avocat et défenseur des droits de l'homme, était arrêté pour avoir eu l'intention de créer un parti politique. Il avait, comme l'exige la loi, envoyé une demande d'autorisation au cabinet royal quelques semaines auparavant : la réponse lui avait été faite sous la forme d'une convocation au siège des services de renseignement, dont les agents l'ont arrêté sitôt qu'il s'est présenté, sans aucune forme de procédure légale.
Dans une lettre qu'il a adressée mi-juillet au directeur de la prison où il se trouvait, Mokhlif Al Shammari, 56 ans, dénonçait les conditions de détention que ses codétenus et lui-même étaient contraints de subir, incriminant plus généralement l'état des centres pénitenciers d'Arabie Saoudite.