Articles pour Maroc

M. Karim Khader, de nationalité britannique et marocaine, résidant à Londres, avait été arrêté le 24 juin 2011 à son arrivée au port de Tanger. Il a été libéré le 30 juin 2011.

Rappel des faits:

M. Karim Khadir, de nationalité britannique et marocaine, résidant à Londres, a été arrêté le 24 juin 2011 à son arrivée au port de Tanger. Il est détenu depuis et Alkarama craint qu'il ne soit soumis à des tortures.

M. Karim Khadir (كريم خادر), âgé de 30 ans est de nationalité britannique et marocaine; il est électricien et réside habituellement à Londres en Grande Bretagne. Il a été arrêté le 24 juin 2011 à 05h30 au port de Tanger alors qu’il débarquait en compagnie de son beau-père.

M. Rachid Niny, rédacteur en chef de l’un des plus grands quotidiens arabophones marocain « Al Massae » avait été convoqué le 28 avril 2011 au siège de la Brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca puis placé en garde à vue. Le 1er mai, il a été inculpé et lors de son procès le 9 juin, il a été condamné à un an de prison.

Mme Doha Aboutabit, arrêtée le 3 décembre 2009, est détenue à la prison de  Salé. Lors du mouvement de révolte du 16 mai 2011 dans la prison, les forces de sécurité ont fait usage d'armes à feu blessant de nombreux prisonniers. Bien qu'épargné par ces événements, le quartier des femmes a pourtant été investi par les agents. Mme Aboutabit a subi de tels sévices qu'il est à craindre qu'elle n'ait des membres fracturés. L'administration de la prison refuse de la faire examiner.

M. Rachid NINY est rédacteur en chef de l’un des plus grands quotidiens arabophones marocain « Al Massae ». Il a à diverses reprises fait l'objet de poursuites judiciaires pour avoir rédigé des chroniques critiques. Convoqué le 28 avril 2011 au siège de la Brigade nationale de la police judiciaire à Casablanca, il a été placé en garde à vue. Le 1er mai, il a été inculpé sur la base du code pénal, et non pas pour délit de presse.

Le Quatrième rapport périodique du Maroc (CAT/C/MAR/4) a été présenté au Comité contre la torture en novembre 2009 avec trois années de retard. Le Comité l'examinera lors de sa 47e session en novembre 2011. Dans le cadre de ce processus d'examen, Alkarama souhaite soumettre des propositions de questions au Comité en espérant qu'elles contribueront à approfondir le débat avec l’Etat partie.

Fouzia Azougagh, jeune étudiante de 25 ans, a été enlevée le 18 février 2010 à Taza par des agents des services de sécurité à un arrêt de bus pour être emmenée au centre de détention de Témara. Du centre de Témara aux locaux de la police judiciaire à Casablanca, elle a été gravement torturée. Le 12 novembre dernier, elle a été condamnée à 6 ans de prison ferme dans le cadre de la « loi antiterroriste ». Fouzia est actuellement incarcérée à la prison de Salé et attend d'être rejugée en appel dans les mois prochains.  Elle a commencé une grève de la faim.

M. Amed Akhrif, condamné à une peine de 20 ans d’emprisonnement en 2003, purgeait sa peine à la prison de Tanger. Il a fait l’objet le 9 octobre 2010 d’un transfert vers la prison de Kenitra particulièrement brutal et subit comme d'autres prisonniers victimes du transfert des conditions de détention déplorables.

M. Hicham El Hachimi a été arrêté le 30 novembre 2010 à son domicile familial par un agent de police en civil. Il a été emmené vers une destination inconnue. Sa détention n'a pas été reconnue officiellement à ce jour. Il est à craindre qu'il ne subisse des tortures durant cette détention au secret.

Alkarama a adressé le 27 décembre 2010 un appel urgent au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires lui demandant d'intervenir auprès des autorités marocaines afin que M. El Hachimi soit immédiatement libéré ou placé sous la protection de la loi.

Le 21 décembre 2010, les sept membres dirigeants du mouvement Al Adl Wal Ihssan (Justice et Bienfaisance) qui avaient été arrêtés au mois de juin 2010 ont été jugés. Inculpés pour « appartenance à une organisation non autorisée », « association de malfaiteurs », « torture » et « enlèvement et détention d’une personne », le tribunal de Fès les a acquittés et ils ont été libérés.