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M. Abdellatif Akhdife Ben Bouchaib a été enlevé le 17 octobre 2010, devant son domicile familial par des agents des services de sécurité en civil qui l'ont emmené à bord d'un véhicule vers une destination inconnue.

Alkarama a adressé le 25 octobre 2010 un appel urgent au Groupe de travail sur les disparitions forcées lui demandant d'intervenir auprès des autorités marocaines afin qu'ils fassent libérer M. AKHDIFE ou de le placer sous la protection de la loi.

Le transfert de près de 100 détenus de différentes prisons vers le pénitencier de Kenitra, le 9 octobre 2010, s'est effectué dans une violence démesurée. A leur arrivée dans la prison centrale de Kenitra, les gardiens les attendaient pour leur faire subir des coups et des tortures.

A l’aube du samedi 9 octobre 2010, entre 89 et 140 détenus islamistes, selon les sources, de plusieurs prisons marocaines ont été transférés vers la prison de Kenitra. Ce transfert a eu lieu d’une manière simultanée et s’est effectué selon le même modus operandi :

M. Mohamed Botachbaqut a été arrêté le 21 septembre 2010 à l’aéroport de Nador par des agents  en civil, alors qu’il s’apprêtait à embarquer avec sa famille en direction de Bruxelles. Il a été emmené vers une destination inconnue et sa famille n'a aucune nouvelle de lui depuis.

Alkarama a adressé le 11 octobre 2010 un appel urgent au Rapporteur spécial sur la torture lui demandant d'intervenir auprès des autorités marocaines afin que celles-ci le libèrent ou le placent  sous la protection de la loi.

Sept membres dirigeants du mouvement Al Adl Wal Ihssan (Justice et Bienfaisance), une organisation autorisée par la loi, ont fait l'objet au mois de juin 2010 d'arrestations arbitraires et ont subi de graves tortures. Ils sont depuis détenus à la prison de Fès en attente de leur procès.

Alkarama a saisi le Rapporteur spécial des Nations unies contre la torture de leur situation en le priant d'intervenir auprès des autorités marocaines afin qu’elles procèdent à une enquête exhaustive et impartiale sur les faits de torture clairement établis.

M. Rachid Almakki a été enlevé à Casablanca le 23 avril 2010 par des agents des services de renseignements qui ont procédé à son arrestation sans mandat de justice, avant de l’emmener vers une destination inconnue.

Alkarama a adressé le 22 juillet 2010 un appel urgent au Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires lui demandant d'intervenir auprès des autorités marocaines afin que celles-ci libèrent M. Almakki ou le placent sous la protection de la loi.

M. Rachid Almakki, âgé de 33 ans est agent de vente de composants informatiques et demeure à Casablanca.
Alkarama a présenté en juin une contribution dans le cadre du processus quinquennal de ré-accréditation de l'Institution nationale des droits de l'homme (INDH) marocaine qui a lieu en octobre 2010. Le Conseil consultatif des droits de l’homme (CCDH) au Maroc dispose actuellement du statut A. Alkarama considère que le Conseil se doit d’être plus réactif, voire offensif sur des questions sensibles notamment à propos de la persistance de certaines pratiques attentatoires aux libertés publiques les plus fondamentales et clairement imputables à des agents de l’Etat.

Depuis la mi-mai 2010, de nombreux détenus de la prison civile de Salé, située près de Rabat, ont entamé une grève de la faim pour protester contre les conditions d'emprisonnement, mais aussi contre  leurs arrestations et détentions qu'ils considèrent comme arbitraires. Parmi eux figurent des personnes pour lesquelles Alkarama avait alerté les procédures spéciales de l'ONU à la suite de leur enlèvement suivi de disparition forcée.

Alkarama avait durant les deux derniers mois soumis au Groupe de travail sur la disparition forcée ou involontaire huit cas de personnes arrêtées dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

MM. Boutarfas et Benkassou ont été arrêtés le 1er mai 2010 par les services de renseignements dans la région de Rabat et ont été emmenés vers une destination inconnue. Il est à craindre qu'ils ne subissent des tortures.

Alkarama a dans une communication du 7 mai 2010 demandé au Rapporteur spécial contre la torture d'intervenir auprès des autorités marocaines afin que celles-ci placent les deux hommes sous la protection de la loi ou les libèrent