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Les forces de sécurité égyptiennes continuent de réprimer et d'arrêter les opposants politiques au gouvernement sous l'accusation habituelle d'appartenance à une « organisation interdite » ou à un « groupe terroriste ».

Notre organisation a noté depuis quelques mois une recrudescence des arrestations et de détentions arbitraires par les services de sécurité égyptiens, en particulier dans le milieu des Frères musulmans.

Le 25 janvier 2010, le tribunal pénal central a condamné M. Mohamed Al-Dainy, député pour le Front du Dialogue National et défenseur des droits de l'homme irakien, à la peine de mort par contumace. Il est accusé d'avoir orchestré l'attentat d'avril 2007 de la cafétéria du Parlement irakien et d'autres attentats terroristes.

M. Al-Dainy a fui l'Irak au début de l'année 2009, craignant que les menaces de mort formulées à son encontre ne soient mises à exécution.

Le matin du 25 janvier 2010, les journaux locaux libanais ont rapporté la nouvelle de la mort d'un réfugié égyptien reconnu par le HCR sous le nom de Mahmoud Salama (56 ans). Selon les rapports des services de sécurité, il serait décédé d'une crise cardiaque à la prison de Rashaya le 23 janvier 2010.

Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme ont été profondément choquées par cette tragique nouvelle. Entre 2007 et 2010, plus de 40 détenus seraient décédés dans des circonstances qui restent à ce jour inexpliquées.

« La détention au secret devrait être expressément interdite »...telle est la recommandation formulée par plusieurs experts indépendants des droits de l'homme des Nations unies dans un rapport d'envergure sur la question des détentions secrètes publié le 27 janvier dernier. Ce rapport est le résultat d'une étude menée conjointement par les Rapporteurs spéciaux, Manfred Nowak et Martin Scheinin et les Groupes de travail sur la détention arbitraire et sur les disparitions forcées ou involontaires.
Le 26 janvier 2009, le tribunal pénal spécial de Sanaa, juridiction d'exception notoirement connue pout être anticonstitutionnelle, a condamné Mohamed Qasim Ali Al-Ghouli et Amine Al-Naggar à dix
Alors qu'il rendait visite à un ami émirati à Ras Al-Khayma le 22 juillet 2009, Mohamed Mostafa, jeune homme de 21 ans d'origine palestinienne, a été arrêté par des agents des services de sécurité. Son frère et ses amis ont également été arrêtés au même moment, mais n'ont été libérés qu'après trois mois de détention sans avoir fait l'objet d'une procédure légale. Au moment de leur arrestation, aucun mandat d'arrêt de justice n'a été présenté et les victimes n'ont pas été informées des raisons de leur arrestation.

M. Hanevy Ould Dahah, journaliste, a été arrêté le 18 juin 2009, et maintenu en garde à vue pendant 5 jours avant d'être déféré devant un magistrat d'instruction sous l'accusation d' " atteinte aux bonnes mœurs ", et ce, à la suite d'un article paru sur le site d'information Taqadoumy dont il est le responsable (http://www.taqadoumy.com). Condamné à six mois de prison, il n'a toujours pas été libéré.

Alkarama a soumis son cas au Groupe de travail sur la détention arbitraire, lui demandant d'intervenir auprès des autorités mauritaniennes afin qu'elles libèrent M. Ould Dahah.

Lorsque la famille de Mamdouh Diab est allée l'attendre à sa sortie de prison à Al-Marg Al-Jadid le 5 janvier 2010, elle a été informée qu'il allait être emmené le jour même au poste de police de Shabeen Al-Qanater afin de procéder aux dernières formalités avant sa libération. Toutefois, lorsque celle-ci s'est rendue au poste de police, les policiers lui ont dit qu'il n'y avait jamais été admis. A ce jour, les proches de M.
Alkarama vient d'apprendre que Yasser Al-Wazir a été condamné le 17 janvier 2010 à 8 ans d'emprisonnement par le Tribunal pénal spécial de Sanaa.

Craignant qu'il ne soit sévèrement puni au terme d'un procès inéquitable pour ses activités de défenseur des droits de l'homme au Yémen, notre organisation avait déjà soumis son cas en urgence le 20 novembre 2009 à la Rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits de l'homme. Ces craintes se sont confirmées par la suite.

Selon nos sources, 15 des 16 personnes accusées d'appartenir à la « cellule Zeitoun », arrêtées le 2 juillet 2009 et victimes de disparition forcée, sont réapparues au moment d'être déférées devant la Cour suprême de la sûreté de l'Etat le 4 janvier 2010. Elles ont ensuite été incarcérées à la prison de Tora Istiqbal, près du Caire.
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