Articles pour Djibouti

Le 15 janvier 2016, Alkarama a alerté de nouveau les Rapporteurs Spéciaux des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la Liberté d'Opinion et d'Expression (RS LIBX) et sur la torture (RST) du cas de Mohamed Ibrahim Waïss, un journaliste djiboutien

Le 11 janvier 2016, la gendarmerie a arrêté Mohamed Ibrahim Waïss, un journaliste indépendant de 41 ans travaillant pour la Voix de Djibouti. Régulièrement harcelé par les autorités du fait de ses prises de position, il est depuis détenu sans avoir été autorisé à voir sa famille ou son avocat, tandis que les accusations portées contre lui demeurent indéterminées.

Le 21 décembre 2015, à l'aube, la police et l'armée djiboutienne ont violemment dispersé une cérémonie religieuse à Balbala, près de Djibouti-ville. Bien qu'il reste encore difficile d'estimer le nombre de victimes et de blessés, il apparaît que les forces étatiques ont eu recours à la force létale de manière disproportionnée.

Alkarama s'inquiète et dénonce les récentes arrestations et détentions de membres de la coalition de l'opposition Union pour le Salut National (USN) ainsi que des harcèlements constant dont sont victimes les partis politiques et la société civile à Djibouti.

Le 3 décembre 2015, alors que des membres de la coalition de l'opposition Union pour le Salut National (USN) se rendaient à Ali Sabieh pour des meetings, ils ont été arrêtés pour un contrôle de police au cours duquel l'un d'entre eux, Mohamed Abdallah Dabaleh, a fait l'objet d'un tir délibéré d'un gaz lacrymogène au torse, le faisant perdre conscience.

Alkarama et la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH) appellent à nouveau les autorités djiboutiennes à libérer les opposants arrêtés au cours des derniers mois et détenus arbitrairement depuis. Alors que la justice a fait droit à la demande de relaxe des cinq mineurs détenus depuis leurs arrestations début novembre, de nombreuses personnes − dont Mahamoud Guedi Moussa − restent détenues à ce jour pour avoir exprimé leur opposition à un quatrième mandat consécutif du président actuel.

Le 12 novembre 2015, Alkarama et la Ligue djiboutienne des droits humains (LDDH) ont saisi le Rapporteur Spécial sur le droit de réunion pacifique et d'association (RS RPA) d'un appel urgent à la suite des récentes vagues d'arrestations à Djibouti qui ont touché de nombreux jeunes parmi lesquels des mineurs, dont 13 restent détenus à ce jour dans des conditions particulièrement difficiles dans les locaux de la gendarmerie ou à la prison de Gabode.

Le 11 octobre 2015 , la Cour d'Appel de Djibouti a accepté la demande de libération des jeunes partisans de l'Union pour le Salut National (USN) – la coalition de l'opposition – et du Mouvement des Jeunes de l'Opposition (MJO), ainsi que des deux responsables USN, arrêtés le 18 septembre pour avoir participé à une manifestation et arbitrairement détenus depuis le 4 octobre au sein de la prison de Gabode à la suite d'un procès en première instance.

Alkarama et la Ligue Djiboutienne des droits humains (LDDH) regrettent la décision du tribunal des flagrants délits de Djibouti-ville qui a condamné le 4 octobre Abdoulkarim Djama Guedi, Hamze Reyeh Hassan, Yahye Elmi Younis, Ibrahim Hassan Abdi et Said Ali Miguil à des peines d'un an de prison avec sursis pour une prétendue « manifestation illicite.» Alkarama et la LDDH

Alkarama et la Ligue Djiboutienne des droits humains (LDDH) réitèrent leur appel du 22 septembre aux autorités djiboutiennes à libérer des membres de l'opposition arrêtés par la gendarmerie le 18 septembre 2015 lors d'une manifestation pacifique à Dikhil, une ville du sud-ouest de Djibouti.