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Banias, le 28 mai 2011. Il est trois heures de l'après-midi quand Issam Sayouh, agent de la sécurité militaire, se présente chez Annas Darwish Ammar accompagné de dix hommes qu'il fait attendre au bas de l'immeuble pour n'éveiller aucun soupçon. Avant que les manifestations ne commencent, Issam Sayouh travaillait à la raffinerie de Banias avec le père de celui qu'il s'apprête à arrêter.


Enlèvements, arrestations, détentions arbitraires, menaces de mort sont le lot quotidien des journalistes yéménites qui tentent tant bien que mal de faire leur travail dans le contexte de crise actuel. Alkarama a soumis au Rapporteur spécial sur la liberté d'expression les cas de sept d'entre eux, dont deux femmes, qui ont été persécutés au cours des derniers mois pour avoir couvert des manifestations.

Awad Jassem Al-Abbas, 36 ans, habite avec sa femme et ses quatre enfants à Al-Dmaier, Reef Damas, en Syrie. Le 14 mai 2011, une cinquantaine d'agents des services de renseignement des forces aériennes de Damas ont débarqué chez lui sans mandat d'arrêt ou de perquisition pour arrêter son frère Hussein, un militant politique qui a participé dernièrement à l'organisation de manifestations pacifiques dans la banlieue de Damas. Hussein était absent ce jour-là. Aussi, les agents ont "pris en otage" Awad et l'ont emmené vers une destination inconnue.

 

Depuis le début des manifestations, le nombre d'arrestations suivies de disparitions forcées de manifestants et de militants pacifiques ne cesse d'augmenter dans le cadre d'une vague de répression menée par les autorités syriennes. Cette pratique, qui tend à se systématiser, expose les détenus enlevés à un risque accru de tortures.

 

 

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M. Saadeddine Shatila, représentant de notre organisation au Liban a été convoqué hier matin, 25 juillet 2011, au bureau des services de renseignement de l'armée libanaise.

M. Mohammad Al Ashtar, maçon de 38 ans et père de sept enfants, s'est rendu le 13 mai dernier au commissariat de police d'Al-Rastan pour y déclarer le vol de ses effets personnels. Immédiatement arrêté au commissariat, il a été embarqué vers une destination inconnue et demeure disparu à ce jour. Selon nos sources, son nom avait été communiqué à tous les centres de police par les services de sécurité syriens, qui le soupçonnaient d'avoir organisé les récentes manifestations pacifiques dans la ville de Rastan.

Depuis le début des manifestations en Syrie, des centaines de détentions arbitraires, de disparitions forcées et de violations des droits de l'homme ont été, et continuent d'être commises par les autorités dans l'impunité la plus totale.

Enfin, le procès tant attendu a eu lieu ce 18 juillet 2011. Présenté comme étant celui de l'assassinat du célèbre chanteur Lounès Matoub, commis le 25 juin 1998, deux hommes étaient au banc des accusés: Malik Medjnoune et Abdelhakim Chenoui. Arrêtés en 1999, ils ont été sauvagement torturés dans un centre du Département du Renseignement et de la sécurité (DRS).

Arrêté chez lui le 30 juin 2011 par des agents des services d'enquête criminelle en civil, M. Al Sayed a directement été emmené au centre de police de Farag où il a été torturé par les agents Ali Maher et Saïd Chaarwy. Les deux hommes l'ont notamment forcé à se déshabiller et l'ont brûlé avec des cigarettes avant de lui raser les cheveux, la barbe et les sourcils. Il a ensuite été battu et interrogé sur son cousin Taher, recherché par les services de police et au sujet duquel il n'avait pas la moindre information.

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