Articles pour Syrie

abderrahmankoki
Alkarama vient d'apprendre que Cheikh Abdulrahman Koki a été condamné à un an d'emprisonnement le 10 février 2010 après plus d'un mois de détention au secret, période durant laquelle il n'a pu contacter ni sa famille, ni son avocat.
Le cycle des disparitions forcées des opposants politiques se poursuit en Syrie. Mustafa Ahmed Ben Mohamed, militant et défenseur des droits de l'homme kurde syrien, plus connu sous son nom de plume Pir Rostom, a été enlevé à Alep par des agents des services de la sécurité politique le 5 novembre 2009.
Alkarama a reçu des informations concernant la réapparition de 8 membres de la communauté kurde de Qamishli, qui avaient disparu depuis 2008. Ils avaient été arrêtés entre fin août 2008 et fin novembre 2008, sans qu'aucune information sur leur sort ne soit donnée à leur famille, jusqu'au moment où ils furent présentés devant la Cour suprême de sûreté de l'Etat à Damas, le 13 septembre 2009. Suite à leur audition, ils ont été transférés dans l'aile des prisonniers politiques de la prison de Adra.
Aujourd'hui, Alkarama a saisi le Groupe de travail sur la détention arbitraire lui demandant d'intervenir dans le cas d'Abdurrahman Koki, une importante figure religieuse syrienne, âgée de 40 ans, qui a été arrêtée le 22 octobre 2009 par les Services de sécurité politique, une des branches des Services de renseignement syriens, pour avoir exprimé ses positions religieuses et politiques lors d'une émission de la chaîne télévisée Al Jazeera.
Alkarama a adressé aujourd'hui au Secrétaire général des Nations Unies une communication concernant l'affaire de M Haithem Al Maleh, avocat syrien de 78 ans et défenseur des droits de l'homme, qui doit comparaître devant un tribunal militaire, en dépit du fait qu'il n'a pas de statut militaire. Il est accusé d'avoir " disséminé de fausses informations qui pourraient affecter le moral de la nation ". Les autorités syriennes ont justifié l'arrestation et la comparution de M Al Maleh devant une autorité judiciaire militaire par l'état d'urgence en vigueur depuis 1963.
Alkarama est surprise de la réponse des autorités syriennes au Groupe de travail sur la détention arbitraire, qui leur a demandé si M Nizar Rastanawi était toujours détenu. Le gouvernement syrien a déclaré que M Rastanawi avait été libéré. Or non seulement, il n'avait pas été relâché mais condamné à 4 années de prison. A la fin de sa peine fixée au 18 avril 2009, il n'a toujours pas été libéré. Sa famille, qui n'a depuis pas été autorisée à le voir, ne sait pas à quel endroit il est détenu. M. Rastanawi est considéré comme ayant disparu.
Alkarama a appris que M. Ziad Wasef Ramadan, arrêté en Syrie en 2005, a enfin pu revoir sa famille après deux ans de détention au secret. Lors de cette rencontre le 23 août 2009, il est apparu que son état de santé s'est gravement détérioré en raison des conditions de détention en isolement depuis septembre 2007.

La famille de Ziad Ramadan lui avait rendu visite la dernière fois le 22 septembre 2007, après son transfert à " la section Palestine " de la prison de Damas. Avant leur dernière visite, toutes leurs demandes de visite avaient été rejetées.

Des forces de la direction des services des renseignements généraux ont arrêté Ma'an Aqil dans son bureau au journal Al-Thawra à Damas le 22 novembre 2009. Il avait été précédemment arrêté en 1987 pour ses opinons politiques et avait passé neuf ans en prison.

Ma'an Aqil est un journaliste connu en Syrie, réputé pour ses enquêtes sur la corruption dans le gouvernement et dans les entreprises pharmaceutiques privées. Selon les informations obtenues par Alkarama, le Colonel Hafez Makhlouf, chef des services de renseignement généraux à Damas, a interrogé Ma'an Aqil à propos de ses enquêtes.

Depuis la publication le 16 octobre 2005 de la " Déclaration de Damas pour le changement national et démocratique " en Syrie, le gouvernement syrien a arbitrairement emprisonné des centaines de militants politiques et défenseurs des droits de l'homme dans une tentative de réduire au silence l'appui grandissant pour cette déclaration.
Yusuf Abdallah al-Dheeb (يوسف عبد الله الذيب) a été arrêté le 15 novembre 2009 par des hommes armés, en tenue civile, à son domicile à Deir al-Zour, district situé au nord-est de la capitale syrienne.