Nous marquons aujourd’hui la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, instituée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans la résolution A/RES/54/134 du 17 décembre 1999, afin d’inviter à une réflexion approfondie sur les avancées réalisées et les efforts déployés pour mettre fin à ces formes de violence.
La Déclaration sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, adoptée le 20 décembre 1993 (A/RES/48/104), précise que cette violence recouvre les agressions physiques, sexuelles et psychologiques : survenant dans le cadre familial, se produisant au sein de la société en général, ou encore perpétrées ou tolérées par l’État, quel que soit le contexte.
Malgré les initiatives internationales, de nombreuses régions du monde arabe demeurent confrontées à de graves violations des droits des femmes, souvent associées à des formes de violence politique et de répression judiciaire.
L’activisme d’Alkarama
Alkarama continue d'oeuvrer pour promouvoir et protéger les droits humains dans le monde arabe, indépendamment de l’origine ethnique, de la religion ou du genre des victimes. Nous accordons une attention particulière aux atteintes visant les femmes, en particulier lorsqu’elles sont commises par des institutions étatiques contre des citoyennes engagées pacifiquement dans la défense des droits humains.
En 2025, le 26 août, Alkarama a déposé au nom de Mme Nawal Kara Bouslama, femme d’affaires franco-algérienne, une plainte individuelle auprès du Comité des droits de l’homme des Nations Unies (CCPR) à Genève, afin de dénoncer les violations graves et répétées de ses droits fondamentaux en Algérie, étroitement liées à des pratiques de corruption au sein de l’appareil étatique.
Par ailleurs, le 16 octobre 2025, Alkarama a soumis le cas de Mme Saïda El Alami au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire. Cette blogueuse et militante marocaine des droits humains est connue pour sa défense des libertés fondamentales et sa présence active sur les réseaux sociaux, où elle met régulièrement en lumière les violations des droits humains et analyse les évolutions politiques et sociales au Maroc.