Syrie : Le Groupe de travail sur la détention arbitraire saisi dans l'affaire de M. Koki

Aujourd'hui, Alkarama a saisi le Groupe de travail sur la détention arbitraire lui demandant d'intervenir dans le cas d'Abdurrahman Koki, une importante figure religieuse syrienne, âgée de 40 ans, qui a été arrêtée le 22 octobre 2009 par les Services de sécurité politique, une des branches des Services de renseignement syriens, pour avoir exprimé ses positions religieuses et politiques lors d'une émission de la chaîne télévisée Al Jazeera.

M. Koki a été détenu au secret pendant plus d'un mois, et ce n'est qu'à la fin novembre 2009 qu'il a été transféré à la prison centrrisque ale d'Adra à Damas. Il a été présenté devant le tribunal criminel de Damas début 2010 et d'être condamné à une lourde peine à sa prochaine et dernière audience le 27 janvier 2010.

Alkarama avait saisi les Rapporteurs spéciaux sur la torture et la liberté d'expression le 2 décembre 2009.

Pour rappel:
Le 20 octobre 2009, M. Koki a participé à une émission de la chaîne télévisée arabe Al Jazeera au cours de laquelle il a exprimé ses points de vue sur des questions religieuses et sociétales. Des extraits de cette émission télévisée sont disponibles.

Après son retour du Qatar, le 22 octobre 2009, il a été convoqué par les services de sécurité politique, une des branches des services de renseignements syriens à Damas, et a été immédiatement arrêté. Il a été détenu au secret à partir du 22 octobre 2009 jusqu'à fin novembre sans pouvoir s'adresser à un avocat ou à sa famille. M. Koki a vraisemblablement été arrêté pour sa participation au débat d'Al Jazeera et en particulier en raison de ses points de vue religieux.

Alkarama fait donc appel au gouvernement syrien afin que M. Koki soit immédiatement libéré et que les autorités syriennes cessent d'arrêter des personnes en raison de leurs positions politiques ou religieuses.

Nous rappelons que la Syrie a ratifié le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui consacre le droit d'expression. Le Comité contre la torture va examiner le rapport périodique syrien à sa prochaine session au printemps 2010. Alkarama prévoit de participer à ce processus d'examen avec une contribution sur la situation des droits humains en Syrie.