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Nous, organisations de la société civile internationale, appelons tous les gouvernements ainsi que les organisations régionales et internationales à dénoncer fermement et sans équivoque la répression violente actuelle menée par les autorités égyptiennes contre les manifestants. Nous les appelons également à demander au gouvernement d'entreprendre une réforme démocratique et d'engager sa responsabilité pour toutes les violations qui se sont produites à travers toute l'Egypte depuis le 25 janvier.

Pour réprimer les manifestations, le gouvernement égyptien a fait un usage excessif de la force.

Radeef Mustafa, un avocat défenseur des droits de l'homme syrien qui défend souvent des prisonniers de conscience pro bono risque d'être radié de l'Association du Barreau syrien. Il a entre autres été accusé de « menacer la sécurité intérieure » et de « diffuser de fausses nouvelles ». Une audience devant l'Association du Barreau a été prévue pour le 30 janvier 2011.
Alkarama est préoccupée par l'usage disproportionné de la force par les services de sécurité égyptiens contre les manifestants qui a déjà causé de nombreux morts. Les autorités égyptiennes s'efforcent d'empêcher la divulgation d'informations sur les violations actuelles. Elles ont pour cela totalement bloqué l'accès à Internet dans l'ensemble du pays et ont durci le système de censure des médias. Les rassemblements ont commencé il y a trois jours à travers tout le pays et les manifestants qui défilent réclament un changement politique démocratique et le départ du président Hosni Moubarak.
M. Al-Sayed Belal a été arrêté le 05 janvier 2011 à Alexandrie après avoir été convoqué puis détenu au poste de police d'Al-Labban. Cette arrestation intervient dans le contexte de l’attentat commis le 1er janvier contre une église copte à Alexandrie. 24 h plus tard, la famille a été informée de son décès. Le corps de la victime était couvert de traces de tortures.

M. Amed Akhrif, condamné à une peine de 20 ans d’emprisonnement en 2003, purgeait sa peine à la prison de Tanger. Il a fait l’objet le 9 octobre 2010 d’un transfert vers la prison de Kenitra particulièrement brutal et subit comme d'autres prisonniers victimes du transfert des conditions de détention déplorables.

Un mois après le début de la révolution tunisienne qui a mis fin aux vingt-trois ans de règne de Ben Ali au prix d’une centaine de morts, la transition démocratique reste fragile. Alkarama recueille actuellement des informations sur les violations des droits de l’homme commises au cours des dernières semaines pour les soumettre aux procédures spéciales des Nations unies et appelle les autorités tunisiennes à respecter les droits de l'homme.   

Le Comité contre la torture a dans le cadre de sa nouvelle procédure de travail proposé à l'Etat algérien une liste de questions pour lui permettre la rédaction de son quatrième rapport périodique.

Alkarama avait présenté une contribution dans le cadre de ce processus

Le 17 Septembre 2010, M. Al Uteibi a été convoqué par le Service de renseignement général et arrêté. Il a été maintenu au secret pendant 64 jours dans ses locaux puis transféré à la prison de Joueidah où il est détenu arbitrairement à ce jour.

Alkarama a demandé le 30 décembre 2010 au Groupe de travail sur la détention arbitraire d'intervenir auprès des autorités jordaniennes afin qu'elles libèrent et indemnisent m. Al Uteibi.

M. Abdesselam Bakkali, ressortissant marocain, a été arrêté en Irak par les forces d’occupation américaine en 2003. Alors qu'il devait être libéré au mois de mars après avoir purgé une peine de sept ans, il a été présenté à la télévision en novembre 2010, faisant des aveux publics selon lesquels il aurait participé à des actes terroristes.

Sultan AL-DOAYES, ressortissant yéménite, avait été arrêté le 27 octobre 2006 à Riyad par les services des Renseignements généraux (Al-Mabahit Al-Ama) sans mandat d'arrêt. Ayant subi plusieurs transferts de prison, il a toujours été détenu sans inculpation légale et été victime de tortures. Le 1er décembre il a succombé à ces sévices.
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