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Djuma Aris Fadlallah HAMDI

Le 04 janvier 2022, Alkarama s’est adressé au Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire (GTDA) concernant la situation de Djuma Aris Fadlallah HAMDI arbitrairement détenu depuis son arrestation à Khartoum par les forces de sécurité le 05 juillet 2020.

Ce militant des droits de l’homme a été arrêté sans mandat de justice le 5 juillet 2020 sur son lieu de travail par les forces de sécurité soudanaises en tenue civile.

Violemment battu et forcé à monter dans la voiture des forces de sécurité avant d'être emmené vers une destination inconnue, la victime a été détenu au secret pendant trois mois. Sa famille n'a pu entrer en contact avec lui qu’après avoir appris qu’il avait été emmené à la prison d'Al-Huda à Omdurman, Khartoum. Il y a environ un mois, Djuma HAMDI a fait l’objet d’un second transfèrement à la prison de Kober à Bahri, connue pour détenir des prisonniers politiques et des militants des droits de l’homme.

Le Soudan, placé sous autorité militaire et en état d'urgence depuis le renversement du gouvernement de l'ancien président Omar el-Béchir en avril 2019, manque de façon accrue à ses engagements découlant du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP) ratifié par le Soudan le 18 mars 1986.

En effet, malgré l’interdiction de la détention arbitraire par l’article 9 du Pacte, M. HAMDI a été arbitrairement arrêté et est actuellement maintenu en détention depuis son arrestation en juillet 2020, soit depuis plus d’un an, sans avoir jamais fait l'objet d'une procédure légale ni même avoir été déféré devant une autorité judiciaire habilitée.

Alkarama a donc invité le Groupe de travail à reconnaitre le caractère arbitraire de la détention de M. HAMDI et a appelé le GTDA à exhorter les autorités soudanaises à le libérer et à cesser toutes mesures de répression contre les défenseurs des droits de l’homme.