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تقرير الأمين العام حول الأعمال الانتقامية

Le rapport annuel du Secrétaire général des Nations Unies sur l’intimidation et les représailles visant les personnes coopérant avec l’ONU, récemment publié, a confirmé les observations d’Alkarama concernant la hausse des actes de répression et de représailles transnationales à l’encontre d’organisations et d'individus en exil ou installés dans des pays tiers en raison de leur collaboration avec les Nations Unies. Ces pratiques sont décrites comme une méthode systématique employé par certains États pour réduire leurs opposants au silence. 

Le rapport précise que la persécution transnationale qu’elle prenne la forme d’accusations pénales fabriquées liées à la sécurité et au terrorisme, de surveillance électronique, de refus de renouvellement de passeports, de harcèlements, de menaces directes envers des proches ou encore de tentatives d’extradition ou de renvoi forcé de défenseurs reconnus comme réfugiés; compromet l’essence même de la coopération avec les Nations Unies. Ces pratiques engendrent un effet dissuasif empêchant victimes et défenseurs des droits humains d’entrer en contact avec les mécanismes internationaux. 

Actes de représailles 

Dans sa dernière contribution, Alkarama a attiré l’attention sur la gravité de ces menaces transnationales, exprimant sa profonde inquiétude face à l’augmentation alarmante des actes de représailles ciblant les familles de citoyens arabes vivant en exil notamment en Europe et en Amérique du Nord. 

Elle a également indiqué que ces formes de coercition transnationale dissuadent de plus en plus ces familles de collaborer avec les organisations de la société civile, en raison de menaces crédibles d’intimidation et de représailles contre leurs proches restés dans leur pays d’origine. 

Alkarama a affirmé que ce modèle répressif transnational porte gravement atteinte à l’intégrité et à l’efficacité du système des Nations Unies pour les droits de l’homme, lequel repose avant tout sur la participation libre, volontaire et sécurisée des victimes et de leurs représentants. 

En conséquence, Alkarama a appelé la communauté internationale à mettre en place des mécanismes de protection robustes et juridiquement contraignants pour sauvegarder les familles des victimes en exil qui jouent souvent un rôle clé d’intermédiaire entre la société civile et les mécanismes internationaux des droits de l’homme. 

Dans son dernier rapport annuel, le Secrétaire général a également rappelé plusieurs cas déjà évoqués dans les rapports précédents soumis par Alkarama, soit dans le cadre de ses contributions au rapport annuel sur les actes de représailles, soit dans le cadre de plaintes adressées aux procédures spéciales. Parmi ces cas figurent notamment ceux de l’universitaire saoudien Mohammed bin Fahd al-Qahtani et de l’avocat Issa al-Nukhaifi, libérés au début de l’année, ainsi que ceux de l’avocat Ibrahim Abdelmoneim Metwally Hegazy en Égypte, de l’avocat Ahmed Mansoor et du citoyen libanais Ahmad Ali Mekkaoui aux Émirats arabes unis, entre autres. 

Contribution d’Alkarama 

Le 15 avril 2025, Alkarama a soumis sa contribution au rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur les actes de représailles visant les personnes et entités coopérant avec les mécanismes onusiens des droits de l’homme. Ce rapport, élaboré conformément à la résolution 12/2 du Conseil des droits de l’homme, vise à recenser les mesures d’intimidation ou de représailles dirigées contre ceux qui collaborent avec l’ONU pour promouvoir les normes internationales des droits de l’homme. 

Fidèle à son engagement constant en faveur de la défense des libertés fondamentales, Alkarama a cette année mis en avant deux cas emblématiques illustrant l’ampleur et la gravité des actes de représailles : celui de Mohamed Attaoui, militant écologiste marocain, et celui de Safar al-Hawali, penseur saoudien détenu arbitrairement depuis de longues années. Ces deux cas symbolisent les risques considérables encourus par ceux qui osent revendiquer leurs droits sur la scène internationale.