Une Mission indépendante des Nations Unies (ONU) a rapporté que les parties belligérantes de la guerre au Soudan ont commis une série de violations effroyable des droits de l'homme et de crimes internationaux, dont plusieurs pourraient constituer des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.
Dans son premier rapport, la Mission internationale indépendante de l'ONU chargée d'établir les faits au Soudan a constaté que les Forces armées soudanaises, les Forces de soutien rapide (FSR) et leurs forces alliées sont responsables de violations systématiques, notamment des attaques aériennes et des bombardements indiscriminés et directs contre des civils, des écoles, des hôpitaux, des réseaux de communication et des approvisionnements vitaux en eau et en électricité.
Le rapport ajoute que les parties belligérantes ont ciblé les civils en recourant au viol et à d'autres formes de violence sexuelle, à l'arrestation et à la détention arbitraires, ainsi qu'à la torture et aux mauvais traitements.
La Mission s'est particulièrement concentrée sur les crimes commis par les FSR, que le gouvernement soudanais reconnu affirme être soutenus par les Émirats arabes unis. La mission de l'ONU a rapporté que les FSR ont commis des violations pouvant constituer des crimes de guerre, notamment des atteintes à la vie et à l'intégrité physique et à des atteintes à la dignité de la personne.
Le rapport est basé sur des enquêtes menées entre janvier et août 2024, conformément à la résolution du Conseil des droits de l'homme, qui a établi la mission d'enquête en octobre 2023.
Au cours des dernières années, Alkarama a suivi plusieurs cas de violations et de répression dans le cadre de ses préoccupations concernant la situation des droits de l'homme au Soudan. Elle a déposé plusieurs plaintes auprès des procédures spéciales concernant des victimes de détention arbitraire, ce qui a conduit à leur libération.
Cependant, le sort du politicien soudanais Mohamed Ali Abdullah Al-Jazouli, qui a été enlevé par les FSR, reste inconnu. Al-Jazouli a été contraint par ses ravisseurs de faire des aveux auto-incriminant filmés sous la contrainte. En réponse, Alkarama a lancé un appel urgent au Comité des Nations Unies sur les disparitions forcées (CED).