Parti à la recherche d’une vie meilleure, Youssef Al Arfi, un jeune ressortissant syrien, a disparu dans une Libye fracturée par les conflits.
Comme de nombreux Syriens fuyant la guerre et l’instabilité, il a espéré trouver la paix et la sécurité en Europe, mais a dû emprunter des routes périlleuses en raison de l’éclatement et de l’insécurité persistante dans son pays.
Dans le courant du mois de mars 2024, il était parti de la ville côtière de Zuwara dans l’espoir de rejoindre l’Italie grâce un réseau de passeurs, après avoir échoué dans une première tentative en 2023. Le 7 mars 2024, il a appelé sa famille pour la dernière fois pour lui annoncer son départ imminent. Quelques jours plus tard, il a été intercepté en mer par les garde-côtes libyens.
Pendant plus d’un an, aucune nouvelle n’est parvenue à ses proches. Ce n’est que le 23 juin 2025 que ces derniers ont reçu l’appel d’une personne leur affirmant avoir longtemps été détenu au centre de Mitiga avec Youssef Al Arfi après que les deux jeunes gens aient été remis par les gardes côtes à la milice d’Al-Radaa (Forces de dissuasion) en mars 2024.
Alkarama soumet le cas à l’ONU
Mandatée par la famille, Alkarama a soumis sa disparition au Groupe de travail de l’ONU sur la disparition forcée (GTDF) pour tenter de faire toute la lumière sur son sort actuel. Malgré les demandes adressées à l’ambassade libyenne à Amman, la famille, installée en Jordanie, n’a obtenu jusqu’à présent aucune information officielle.
L’ONU a désormais été saisie de l’affaire, avec l’espoir de lever le voile sur le sort et la localisation d’Al Arfi.