
Oman reçoit des détenus yéménites
Le Sultanat d'Oman a reçu onze détenus yéménites de la baie de Guantanamo, libérés par les États-Unis après avoir enduré plus de deux décennies de souffrances marquées par des violations graves qui constituent des crimes contre l'humanité, y compris la torture dans des sites secrets de la CIA.
Les détenus yéménites libérés sont :
Abdulsalam al-Hila
Abdu Ali al-Haj Sharqawi
Khalid Ahmed Qasim
Othman Abdul Rahim Mohammed Othman
Moath Hamza Ahmed al-Alwi
Zuhair Abdo Anam Said al-Sharabi
Hani Saleh Rashid Abdullah
Omar Mohammed Ali al-Rammah
Tawfiq Nasser Ahmed al-Bihani
Sanad Yaslam al-Kazimi
Hassan Mohammed Ali bin Attash
Selon le Pentagone, parmi les 15 détenus restants à Guantanamo, trois sont éligibles pour un transfert immédiat vers leur pays d'origine ou des pays tiers, tandis que les cas de trois autres sont en cours de réexamen pour une libération potentielle. Sept ont été formellement inculpés, et deux autres ont été condamnés.
Retour d’un détenu tunisien
Cela fait suite à l'annonce récente du transfert du détenu tunisien Ridha bin Saleh al-Yazidi de Guantanamo vers son pays d'origine. Al-Yazidi, né en 1965, a été envoyé à Guantanamo en 2002. Sa localisation reste inconnue depuis son transfert en Tunisie, soulevant des préoccupations concernant ses droits.
Alkarama appelle les autorités tunisiennes à respecter leurs obligations légales en vertu du droit national et international, à garantir les droits d’al-Yazidi et à lui permettre de reprendre sa vie avec sa famille sans restrictions.
Oman et les Émirats Arabes Unis
En décembre 2016, Oman a également reçu dix détenus de Guantanamo à la demande des États-Unis, invoquant des préoccupations humanitaires. Le ministère des Affaires étrangères omanais a précisé que cet arrangement était temporaire et visait à répondre à leurs besoins humanitaires. En revanche, les détenus yéménites envoyés aux Émirats Arabes Unis ont apparemment souffert de mauvais traitements. Les familles des détenus transférés à Oman ont exprimé leur satisfaction quant au traitement respectueux qu'ils ont reçu.
Entre novembre 2015 et janvier 2017, les Émirats Arabes Unis ont reçu environ 18 détenus yéménites de Guantanamo, promettant initialement des programmes de réhabilitation de six à douze mois. Cependant, ils sont restés en détention aux Émirats pendant des années, apparemment confrontés à des abus qualifiés de pires que ceux subis à Guantanamo. Ce n'est qu'en août 2021, après une condamnation par des experts des droits de l'homme de l'ONU, que ces détenus ont été libérés et renvoyés au Yémen.
L'engagement d'Alkarama
Depuis des années, Alkarama a fait de la question des détenus de Guantanamo une priorité, en menant des actions de plaidoyer aux côtés des familles et des organisations non gouvernementales pour mettre en lumière le sort des détenus et de leurs proches. Bien que la libération des détenus yéménites marque un progrès, Alkarama reste préoccupée par ceux qui sont encore détenus, appelant à leur libération immédiate et inconditionnelle.
Alkarama exhorte également les autorités yéménites et la communauté internationale à aider les anciens détenus à se réintégrer dans la société, à retrouver leurs familles et à réparer le préjudice qu'ils ont subi. De plus, Alkarama insiste sur la nécessité pour les États-Unis de tenir leur engagement de fermer Guantanamo en transférant les détenus innocentés et en fournissant des solutions juridiques équitables pour ceux qui sont encore détenus.