
Par sa résolution 77/243, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 12 février Journée internationale pour la prévention de l'extrémisme violent conduisant au terrorisme, dans le but de sensibiliser aux menaces associées à l'extrémisme violent et de renforcer la coopération internationale en la matière.
Dans ce contexte, l'Assemblée générale a réaffirmé la responsabilité première des États membres et de leurs institutions nationales dans la lutte contre le terrorisme. Elle a également souligné le rôle essentiel des organisations intergouvernementales, de la société civile, du monde académique, des dirigeants religieux et des médias dans la prévention de l'extrémisme violent et la lutte contre le terrorisme.
En outre, la résolution a réitéré que le terrorisme et l'extrémisme violent, lorsqu'ils conduisent au terrorisme, ne peuvent et ne doivent être associés à aucune religion, nationalité, civilisation ou groupe ethnique en particulier.
Selon la documentation des Nations Unies, l'extrémisme violent constitue une violation des objectifs et principes de l'Organisation. Il compromet la paix, la sécurité, les droits humains et le développement durable, et aucun pays ni aucune région n'est épargné par ses effets. Phénomène multiforme dépourvu de définition précise, l'extrémisme violent n'est ni nouveau ni limité à une région, une nationalité ou un système de croyance spécifique. Néanmoins, divers acteurs cherchent systématiquement à associer l’extrémisme et le terrorisme à un groupe particulier de personnes, dans une approche sélective qui contredit les principes des Nations Unies, la réalité et les faits historiques.
Chez Alkarama, nous sommes fermement convaincus que la promotion des droits humains et le respect de la justice constituent les moyens les plus civilisés et les moins coûteux d’atténuer les tensions qui alimentent l’extrémisme menant à la violence. À l’inverse, les politiques répressives et les tactiques d’intimidation visant les défenseurs des droits humains et les organisations œuvrant dans ce domaine – sous quelque prétexte que ce soit – ne font qu'exacerber l’extrémisme et saper la confiance du public dans l'État de droit et les institutions judiciaires.
Il est particulièrement préoccupant que certains régimes autoritaires, notamment dans le monde arabe, adoptent des législations comportant des définitions vagues du terrorisme, utilisées intentionnellement comme des outils de répression contre toute forme d’opposition pacifique.
Alkarama s’est engagée à documenter ces pratiques et à les dénoncer par le biais de rapports et de plaintes soumis aux mécanismes onusiens de protection des droits humains. Nous rappelons également aux gouvernements arabes l’impérieuse nécessité de revoir leurs législations nationales afin de les aligner sur le droit international des droits humains.