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Venu s'installer en Iraq en espérant trouver un emploi dans le contexte des efforts de reconstruction du pays, M. Shawki Ahmed Omar a été arrêté en 2004 à Bagdad. Victime de graves tortures, il a été emprisonné suite à un procès inéquitable. Le 30 janvier dernier, Alkarama a informé le Rapporteur spécial contre la torture de l'ONU qu'il avait été à nouveau torturé en novembre et décembre 2012. Alors que nous n'avons aucune nouvelle de lui depuis qu'il a été transféré de sa cellule il y a trois jours, nos craintes pour son intégrité physique et morale restent d'actualité.

Déjà, lorsque M. Omar a été interrogé et roué de coups fin 2012, on a menacé de le transférer dans un centre de détention secret pour y être encore plus gravement torturé.
Suite à la visite du CICR à la prison de Karkh le 6 mai 2013, ce Jordano-américain a été transféré dans la section des criminels de droit commun dans la même prison. Les étrangers en particulier y seraient moins en sécurité que dans d'autres sections. Le 16 mai, il a de nouveau été transféré, cette fois-ci dans une section où les conditions de détention seraient meilleures.

« J'ai peur pour mon mari car des détenus m'ont dit qu'il avait arrêté de boire», nous a confié son épouse. M. Omar aurait décidé d'arrêter de boire après que des gardiens de prison ont violemment fouillé sa cellule le 19 mai dernier et cassé son ventilateur et sa télévision. Son épouse est inquiète car il aurait développé des problèmes de santé suite à une grève de la faim entamée auparavant.

Alkarama a été informée que Shawki Omar a été transféré le 21 mai 2013 de sa cellule vers un lieu inconnu. Ses proches ainsi que le CICR ont contacté les autorités pénitentiaires pour obtenir des informations sur son sort, mais en vain. Depuis son transfert, plus personne n'a des nouvelles de lui.

Alkarama craint pour l'intégrité physique et morale de M. Omar étant donné qu'il y a des motifs sérieux de croire qu'il risque d'être torturé alors qu'il lui est interdit de contacter sa famille et de recevoir des visites d'organismes internationaux.

Nous avons donc contacté à nouveau le Rapporteur Spécial sur la Torture aujourd'hui afin qu'il intervienne immédiatement auprès des autorités irakiennes.