Aller au contenu principal
Alkarama for Human Rights, 23 mai 2007

Alkarama for Human Rights a saisi Madame Louise Arbour, Haut commissaire aux droits de l'homme au sujet de la détention au secret de M. Abdullah Sultan Sabihat AL ALILI, la priant d'intervenir auprès des autorités gouvernementales des Emirats arabes Unis afin de demander sa libération immédiate et de mettre un terme aux persécutions dont il a été victime.

M. Al Alili est détenu arbitrairement au secret et sans procédure judiciaire depuis près de 100 jours pour avoir exprimé ses opinions politiques.

Pour rappel, M. Al Allili, demeurant à Adjman (Emirats Arabes unis), a été arrêté 15 février 2007 à son domicile sans mandat de justice par les services de la sûreté de l’Etat (Amn Al dawla). Au cours de son arrestation, son domicile a été perquisitionné, et sa documentation personnelle ainsi que sa bibliothèque ont été confisquées. (Communiqué du 19 février 2007)

M. Al Alili, âgé de 46 ans, ingénieur expert agricole est fonctionnaire au ministère de l’agriculture de l’Emirat de Adjman. Il avait déjà été arrêté sans mandat de justice le 8 août 2005 et interrogé en raison de ses opinions politiques et de ses déclarations à propos de l’absence de démocratie et de liberté d’expression dans son pays.

Il avait été libéré le 25 octobre 2005, après 78 jours de détention au secret, sans inculpation et sans avoir jamais fait l’objet d’une procédure judiciaire. Avant sa libération, il avait refusé de donner son engagement à cesser toute activité politique et à s’abstenir de critiquer la politique du gouvernement, considérant sa liberté d’expression comme un droit inaliénable.

Après sa libération, il a continué à parler librement au sujet de la politique du gouvernement de son pays et de la nécessité d'engager des réformes institutionnelles.

Ni sa famille ni son avocat n’ont obtenu de ses nouvelles, et ils ignorent les raisons légales de son arrestation, aucune explication ne leur ayant été fournie. Ils ignorent également le lieu de sa détention.

Craignant que M. Al Alili soit victime au cours de sa détention de tortures et de mauvais traitements, Alkarama for Human Rights avait saisi le 19 février 2007 le groupe de travail sur la détention arbitraire, le rapporteur spécial sur la torture et le rapporteur spécial sur la liberté d'expression pour une action urgente.