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عبدالرب جحام

Alkarama a appris que le pèlerin yéménite, Abdulrab Mansoor Moqbel Ahmed GEHAM, disparu de force en Arabie saoudite est récemment réapparu dans la prison d'Abha dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite. Ce n'est que récemment qu'il a été autorisé à contacter sa famille pour la première fois depuis son arrestation par les forces de sécurité saoudiennes au poste frontière d'Al-Wadia en avril dernier.

Le jeune homme, GEHAM, a été arrêté le 13 avril 2023 au poste frontière d'Al-Wadia et aucune trace n'a été retrouvée depuis cette date malgré les efforts inlassables déployés par son père pour connaître son sort.

Le 12 septembre 2023, Alkarama a adressé un appel urgent au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées concernant son cas.

Soupçonné d'affiliation avec le groupe Houthi

Selon les informations obtenues par la famille de la victime, GEHAM est soupçonné par les autorités saoudiennes d’être affilié au groupe « Houthi », une accusation que la famille nie catégoriquement.

Ironiquement, GEHAM a été arrêté alors que Riyad accueillait une délégation Houthi pour discuter d’un éventuel accord de paix au Yémen. Les autorités saoudiennes ont arrêté et continuent de détenir un jeune homme qui s'apprêtait à accomplir la Omra tandis que la délégation Houthi, qui comprend des dirigeants figurant sur la liste des personnes recherchées par Riyad, est accueillie par le Royaume. Riyad offre des millions de dollars de récompense pour toute information permettant leur arrestation.

Contexte de l’arrestation et de la détention

Abdulrab Mansoor Moqbel Ahmed Geham avait obtenu un visa officiel pour accomplir la Omra à La Mecque. Le 13 avril 2023, alors qu'il se rendait à La Mecque avec plusieurs proches, il a été arrêté par des membres des forces de sécurité au poste frontière d'Al-Wadia. Sans aucune explication sur son arrestation et sans mandat d'arrêt, il a été forcé de monter dans une voiture avant d'être transféré vers une destination inconnue.

Le déni des autorités saoudiennes

Après la disparition de la victime, son père, qui avait également obtenu un visa pour accomplir le pèlerinage religieux du « Hajj », s'est rendu en Arabie Saoudite à la recherche de son fils. Il s'est d'abord rendu au poste frontière d'Al-Wadia où il a appris que son fils avait été transféré au centre d'enquête criminelle de Najran. Cependant, les autorités du centre n'ont pas reconnu la détention de son fils, l'informant qu'il avait été transféré dans une prison à Sharurah, à la frontière du gouvernorat de Hadramawt au Yémen. Le père a alors contacté le procureur général de l'émirat de Najran, sans recevoir de réponse.

Suite au déni des autorités, la famille de la victime a mandaté Alkarama pour soumettre son cas au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées.

Une fois de plus, Alkarama souligne la nécessité de respecter la liberté religieuse et la sécurité des pèlerins dans les lieux saints islamiques en Arabie saoudite. 

Alkarama n’hésitera pas à soulever cette question lors du prochain Examen périodique universel de l’Arabie saoudite devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.