Yémen : Alkarama écrit aux Nations Unies concernant trois personnes disparues de force à Hudaydah par les autorités houthies

yemen

Alkarama a écrit au Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées ou involontaires au sujet de trois Yéménites qui ont été arbitrairement arrêtés par les autorités de facto à Hudaydah, dans l'ouest du Yémen, et emmenés vers des destinations inconnues. Leurs familles ne savent  toujours rien de leur sort à ce jour.
 Les trois personnes sont : Ghazali Ali Hassan Al Mahdabi (29 ans), Yasser Muhammad Ali Ibrahim Junaid (43 ans), Omar Muhammad Ali Qayyim Al Sharif (30 ans), tous originaires du gouvernorat d'Al Hudaydah dans l'ouest du Yémen. Ils ont été arrêtés et emmenés dans des centres de détention du groupe Houthi « Ansar Allah », mais les nouvelles des trois victimes ne parviennent plus depuis des années, et leur sort reste inconnu jusqu'à présent.

Les faits
Ghazali Ali Hassan al-Mahdabi, étudiant universitaire, résidant dans le district de Bajil à Hudaydah, dans l'ouest du Yémen, a été kidnappé par des hommes armés houthis le 15 octobre 2015, à un poste de contrôle dans la rue Al-Arbaeen dans le gouvernorat dAl Hudaydah , alors qu'il rentrait à son domicile, et a été autorisé à contacter sa famille le lendemain.

Yasser Muhammad Ali Ibrahim Junaid travaillait comme directeur d'école dans le secteur de l'éducation dans le gouvernorat d'Al Hudaydah. Il a été arrêté à son domicile dans le quartier de Saada à Al Hudaydah par une patrouille Houthie dirigée par "Abdul Rahman Mahmoud Ali Yousef Halisi", et a été remis au superviseur de la sécurité de la zone, appelé "Abu Yassin" qui l'a conduit vers un lieu inconnu depuis  le 20 février 2017. Son sort reste inconnu à ce jour.

Omar Muhammad Ali Qaim al-Sharif été enlevé à son domicile en janvier 2016 par des forces Houthies sous la direction d'un dénommé " Abu Raad" . Un des témoins qui avait été enlevé avec lui a raconté que lorsqu'ils étaient détenus dans la prison de Nadi, al-Sharif avait été isolée  des autres détenus. Le témoin rajoute qu'il ne pouvait pas le voir mais il pouvait entendre sa voix, notamment pendant les séances de torture. Les enquêteurs houthis le menacaient de l'emmener à Saada. Il avait été torturé pendant 15 jours de manière continue jusqu'à ce qu'on ne l'entende plus. Depuis personne ne sait ce qu'il lui est arrivé.

Dans les trois cas, les familles des victimes ont soumis des rapports aux autorités du groupe Houthi dans le gouvernorat d'Al Hudaydah, dans l'ouest du Yémen, et ont tenté de rechercher leurs proches, y compris auprès du ministère de l'Intérieur. Des rapports ont également été soumis au Haut-Commissariat des droits de l'homme et Comité international de la Croix-Rouge, mais aucune information n'a été reçue à leur sujet.