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Lipy UPR

Le 7 avril 2025, Alkarama a soumis son rapport au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies dans le cadre du 4e cycle de l’Examen Périodique Universel (EPU) de la Libye

Ce mécanisme onusien unique permet, tous les quatre à cinq ans, d’évaluer la situation des droits humains dans chaque pays membre de l’ONU et de formuler des recommandations concrètes afin d’améliorer la protection des libertés fondamentales. 

À travers ce rapport, Alkarama partage une analyse approfondie de la situation des droits humains en Libye, fondée sur son expertise de terrain et sur les nombreux cas qu’elle a documentés et suivis au cours des dernières années. 

Dans ce contexte, Alkarama avait récemment appelé les Comités contre la torture et des droits de l’homme des Nations Unies à reprendre l’examen des rapports de l’État libyen, suspendus depuis de nombreuses années. 

Violations persistantes 

Dans son rapport au Conseil des droits de l’homme, Alkarama a dénoncé la persistance de graves violations, étayées par des cas concrets de victimes qu’elle a accompagnées au fil de ses actions sur le terrain. Arrestations arbitraires, détentions prolongées sans jugement, actes de torture, disparitions forcées : autant de pratiques qui perdurent dans un climat d’impunité totale, en grande partie dû à l’effondrement des institutions judiciaires et à l’influence incontrôlée de groupes armés intégrés dans les structures de l’État. 

Le rapport souligne l’incapacité mais également l’absence de volonté des autorités à garantir les droits les plus élémentaires, notamment le droit à un procès équitable, la protection contre la torture ou encore la liberté d’expression. Alkarama souligne également l’absence de mécanismes efficaces de recours pour les victimes et leurs proches, qui se heurtent souvent à un mur de silence ou de menaces lorsqu’elles tentent de faire valoir leurs droits. 

De ce fait, Alkarama a appelé à des réformes structurelles urgentes, notamment la fin des détentions arbitraires, la dissolution des groupes armés opérant en dehors de tout cadre légal et leur intégration éventuelle dans les forces de sécurité de l’Etat ainsi que la restauration d’un système judiciaire indépendant. 

A travers ce rapport, Alkarama espère alerter la communauté internationale sur l’urgence de la situation en Libye et encourager les États membres à formuler des recommandations ambitieuses et suivies d’effet.