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Libyan flag

Le 19 mars 2025, Al Shahed - Libertés publiques et droits de l’homme et l’Organisation libyenne pour la vérité et la justice ont lancé en collaboration avec Alkarama un appel conjoint aux comités des Nations Unies pour qu’ils reprennent leurs examens respectifs sur la situation des droits de l’homme en Libye. 

Les organes conventionnels des Nations Unies, garants du respect des engagements internationaux des États parties, comprennent notamment le Comité des droits de l’homme et le Comité contre la torture. Composés d’experts indépendants, ces deux comités supervisent la mise en œuvre des Conventions ratifiées par les États membres. Cependant, depuis de longues années, la Libye n’a pas été examinée par ces comités. 

En effet, depuis plus de 26 ans, le pays n’a pas été évalué par le Comité contre la torture, chargé de surveiller l'application de la Convention contre la torture que la Libye a ratifiée en 1989. De même, le Comité des droits de l'homme, responsable du suivi du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par la Libye en 1970, n’a pas procédé à un examen du pays depuis 18 ans. 

C’est dans ce contexte que les ONG ont appelé ces organes conventionnels à reprendre les examens afin d’exiger du pays qu’il rende compte de la situation sur le terrain. 

Un levier pour la justice et la stabilité 

Depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, la Libye a traversé une période d’instabilité politique et sociale profonde, fragilisant ses institutions et entravant sa capacité à respecter ses obligations internationales. 

Alors que la situation tend progressivement à se stabiliser, il est essentiel de relancer un examen approfondi de la situation des droits de l’homme dans le pays. Ce suivi est particulièrement important pour évaluer la situation actuelle et encourager les autorités à prendre des mesures de nature à améliorer le respect des droits et libertés fondamentales. 

Dans leur appel aux Comités, les ONG ont notamment souligné que les examens périodiques de la Libye sont déterminants pour contribuer à lutter contre l’impunité des auteurs de violations graves des droits humains et pour promouvoir un environnement de justice, de responsabilité et de stabilité durable