Le samedi 4 février 2012, Alkarama a été informée de la libération par les autorités marocaines de Mohamed Hasan al-Kattani, Omar al-Haddouchi et Mohammad Abdul Wahab al-Rafiki.
Mohamed al-Kattani a été arrêté le 13 février 2003 à la suite des attentats de Casablanca en mai 2003. Il a été condamné à 20 ans de prison sur la base d'accusations d'appartenance à un groupe djihadiste salafiste, malgré l'absence de preuves le reliant à ces attaques.
Compte tenu des graves violations commises à l'encontre des droits de M. Kattani, Alkarama a porté plainte auprès du Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations Unies, dénonçant le caractère arbitraire des procédures judiciaires menées par les autorités marocaines contre le Cheikh Kattani.
Réagissant à cette nouvelle, Rashid Mesli, directeur juridique d'Alkarama, a déclaré: "la libération du Cheikh Kattani montre bien que les autorités marocaines se conforment aux décisions des organes onusiens des droits de l'homme, dans le cas présent, à celle rendue par le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire, qui a demandé qu'il soit libéré et indemnisé".
Alkarama prie les autorités marocaines de suivre toutes les recommandations des organes onusiens des droits de l'homme, en particulier celles émises par le Comité contre la torture, dans le cadre de l'examen du Maroc que cet organe a réalisé à la fin de l'année dernière. L'ensemble de ces recommandations offre un programme complet de réformes juridiques au Maroc.