Yemen : Alkarama et Hood appellent les autorités à intervenir pour libérer les ressortissants yéménites détenus en Irak et au Pakistan

Saleh Baydani Mise à jour - Alkarama a soumis aujourd'hui  au Rapporteur spécial sur les exécutions extrajudiciaires le cas de Saleh Musa Ahmad Baydani,  jeune ressortissant yéménite condamné à mort en Irak après un procès inéquitable.
10 mars 2012

Alkarama et Hood appellent le gouvernement yéménite à intervenir rapidement pour obtenir la libération de ses ressortissants détenus en Irak et au Pakistan. Certains d'entre eux encourent le risque d'être exécutés à tout moment.

Les deux organisations demandent instamment au Président yéménite Abd Rabo Mansour Hadi et au chef du gouvernement de coalition Mohamed Basindawa d'intervenir de toute urgence auprès des autorités irakiennes pour sauver la vie de Saleh Musa Ahmad Baydani (18 ans), jeune ressortissant yéménite arrêté en Irak qui a été condamné à mort après un procès manifestement inéquitable. Sa famille vient d'apprendre que les autorités irakiennes viennent de ratifier sa condamnation à mort.

Hood et Alkarama rappellent également aux autorités yéménites leurs obligations morales et légales de protéger les 19 ressortissants yéménites détenus en Irak. Certains comme M. Baydani sont détenus dans la prison de Susa dans la province kurde de Sulaymaniah ; d'autres dans la prison de Rasafa à Bagdad. Ils ont été condamnés à la peine de mort ou à de lourdes peines d'emprisonnement allant de 15 à 30 ans. Nous avions déjà lancé un appel aux autorités yéménites en novembre dernier pour qu'elles interviennent dans l'affaire des deux citoyens yéménites détenus et de ceux qui comme la prisonnière yéménite Hasna Ali Hussein Yahya ont été condamnés à la prison à vie.
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Alkarama et Hood sont également extrêmement préoccupées par la décision du gouvernement pakistanais de traduire en justice Amal Al-Sada, veuve d'Oussama Ben Laden et ses enfants, accusés de résidence illégale sur le territoire. Ils sont détenus par les autorités pakistanaises depuis mai 2011 dans une résidence secrète à Islamabad.

Nous partageons les craintes des familles des détenus yéménites en Irak et au Pakistan et demandons instamment au gouvernement yéménite d'intervenir auprès des autorités concernées pour que les droits de leurs ressortissants soient respectés en vertu des principes contenus dans la Déclaration universelle des droits de l'homme.