Aller au contenu principal
Tunisia flag

Le 30 septembre 2009, M. Walid Hosni, étudiant en troisième année à l’École supérieure des sciences médicales de Tunis, a disparu dans des circonstances non éclaircies à ce jour. 

M. Hosni, 22 ans, est sorti comme à son habitude de son domicile à 6h30 pour se rendre à des courses quotidiennes, sans emporter de pièce d'identité ni une somme significative d'argent. Depuis, sa famille n’a plus aucune nouvelle et ignore tout de son sort en dépit de toutes ses démarches auprès des diverses autorités. 

Mandatée par la famille, Alkarama a porté cette disparition à l’attention du Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées (GTDF) le 2 octobre 2009

Des soupçons fondés pèsent toujours sur la responsabilité des services de sécurité de l’Etat en fonction au temps de la disparition forcée de M. Hosni en raison de leurs pratiques d’enlèvement et de séquestration de citoyens tunisiens. Cependant, en raison des changements intervenus depuis, la famille de la victime est en droit d’espérer que toute la lumière soit faite sur le sort de M. Hosni dans le cadre d’une enquête impartiale et indépendante. 

La Tunisie, partie à la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées depuis la révolution de 2011, a l’obligation de mener une enquête efficace et complète chaque fois qu’une personne est victime de disparition forcée. L'État tunisien doit fournir des réponses claires et transparentes au Groupe de travail onusien sur la disparition suspecte de M. Hosni dont le sort demeure inconnu à ce jour. 

En sa qualité d’État partie à la Convention, les autorités tunisiennes devraient redoubler d’efforts pour faire toute la lumière sur les disparitions forcées et autres violations graves des droits de l’homme d’un passé que la société civile tunisienne espère révolu.