Syrie : Toujours sans nouvelles d'Anas Al Kayal arrêté par l'armée il y a 14 mois

Alkarama a saisi le Groupe de travail sur les disparitions forcées des Nations Unies du cas d'Anas Al Kayal, 32 ans, arrêté par des militaires en avril 2013 et dont la famille reste sans nouvelles à ce jour.

Arrestation et disparition forcée d'Anas
Le 8 avril 2013, Anas rentrait chez lui, à Alep où il travaillait en tant qu'ingénieur en électricité après avoir rendu visite à sa sœur à Gaziantep, en Turquie.

Il a été arrêté au point de contrôle institué par les forces régulières syriennes au niveau de la porte de Bab el Ksar qui marque la limite entre les zones sous contrôle des forces militaires syriennes et celles sous contrôle des rebelles.

Restée sans nouvelles de lui, la famille a tenté de le joindre toute la journée sur son portable mais en vain. Ayant appris par plusieurs témoins oculaires qu'il avait été arrêté, elle a alors entrepris de nombreuses démarches auprès des autorités locales afin de le retrouver mais s'est trouvée confrontée au silence des autorités qui ont refusé de reconnaître son arrestation.

Forcé de faire son service militaire en raison de ses compétences spécifiques
La famille de la victime a appris qui il avait fait l'objet d'un ordre d'appel au service militaire, en raison de ses compétences spécifiques alors même qu'il s'était auparavant acquitté d'une taxe d'exemption. Or, celui-ci n'a plus jamais donné signe de vie depuis ce qui fait craindre à ses proches qu'il ne soit en réalité détenu au secret pour des raisons qu'elle ignore d'autant plus que les autorités militaires refusent de donner toute information sur son sort.

Ainsi, Alkarama considère qu'il s'agit d'une disparition forcée et appelle le Groupe de travail des Nations Unies à intervenir d'urgence auprès des autorités syriennes afin que la victime soit libérée ou, en tout état de cause, placée sous la protection de la loi.