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220x136-images-stories-SYR Mazen Darwish

Hier, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté sa dernière résolution sur la situation en Syrie malgré la forte opposition de la Russie et un nombre rampant d'abstentions. Outre plusieurs recommandations, l'Assemblée générale appelle à la libération défenseurs des Ddroits de l'homme syriens Mazen Darwish et ses collègues du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM).

Faisant part de son « indignation face à l'augmentation rapide du nombre des victimes du conflit en République arabe syrienne qui a fait déjà plus de 70 000 morts », l'Assemblée générale des Nations unies a de nouveau demandé l'ouverture d'une enquête indépendante et impartiale sur les « violations flagrantes généralisées et systématiques en cours, » des droits de l'homme et du droit humanitaire.

Au vu des nombre croissant de rapports soumis par les ONG et les médias sur les atrocités commises par les groupes de l'opposition, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité perpétrés par ces forces d'opposition, également rapportés par Alkarama, la préoccupation est croissante, ainsi que par ceux à plus grande échelle commis par les autorités syriennes.

Depuis le début du conflit syrien en mars 2011, Alkarama a documenté les graves violations des droits de l'homme, en particulier celles qui prennent pour cibles les journalistes indépendants, les défenseurs des droits de l'homme, les travailleurs humanitaires et le personnel médical.Les violations délibérées commises à l'encontre de ces personnes ne font qu'aggraver les effets néfastes du conflit et contribuent à placer toute issue à la crise hors de portée. Arrêtées, détenues, disparues, tortures, ces personnes ne peuvent pas remplir leur mission de documentation et dâllègement des souffrances causées par les violations systématiques et généralisées des droits de l'homme.

C'est la première fois que l'Assemblée générale des Nations unies a exhorté « les autorités syriennes à libérer immédiatement toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris les membres du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression. »

Nous rappelons que Mazen Darwish et ses collègues du Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM) Hussein Ghrer et Hani Zitani sont détenus par les autorités syriennes depuis leur arrestation par les services de renseignement de l'armée de l'air le 16 février 2012. Pendant les premiers mois de leur détention, ils n'ont eu aucun contact avec le monde extérieur, au mépris des droits des détenus garantis par les normes internationales des droits de l'homme. Ils ont été durant cette période victimes de graves tortures et de mauvais traitements. D'autres membres du SCM ont été libérés depuis mais deux d'entre eux continuent d'être poursuivis en justice pour implication dans des activités terroristes comme leurs collègues détenus. S'ils sont poursuivis, c'est sans doute le résultat de leurs activités de défense des droits de l'homme.

La prochaine audience des cinq militants aura lieu dimanche prochain, le 19 mai 2013, devant la cour anti-terroriste de Damas. Nous demandons aux autorités syriennes de se conformer à la requête de l'Assemblée générale et de les libérer immédiatement sans condition.