Syrie : Abdul Basit Al Sheikh, un militant disparu depuis 2012

Alkarama a saisi le Groupe de Travail sur les disparitions forcées ou involontaires des Nations Unis du cas d'Abdul Basit Al Sheikh, un militant syrien qui a été arrêté en mai 2012 par des agents du service des renseignements des forces aériennes syriennes. Sa famille n'a plus de nouvelles le concernant depuis plus de deux années.

Abdul Basit Al Sheikh, un vendeur de friandises devenu militant

Avant les soulèvements pacifiques en Syrie, Abdul Basit Al Sheikh n'était qu'un simple citoyen d'Alep père de quatre enfants qui vendait des friandises pour survivre. Avec l'avènement du printemps Arabe et le début des violences dans le pays, il s'est engagé auprès d'une association humanitaire qui aidait les personnes déplacées et sans abri. Cet engagement auprès des plus démunis lui a valu d'être considéré comme un opposant à éliminer par les autorités syriennes.

Arrestation et disparition forcée

Le 15 mai 2012, à minuit, des agents des renseignements de l'armée de l'air ont investi son domicile pour l'arrêter ; ils l'ont brutalement frappé devant sa femme et ses enfants avant de perquisitionner les lieux, emportant avec eux argent et objets de valeurs.

Depuis, sa famille est sans aucune nouvelle de lui, malgré de vaines tentatives auprès des autorités syriennes pour demander sa libération ou tout au moins connaitre les raisons et le lieu de sa détention. Depuis, et en raison de l'aggravation de la situation dans le pays et la généralisation des représailles contre les proches des activistes, sa famille a dû fuir la Syrie pour la Turquie, où elle vit actuellement. Des témoins ont toutefois rapporté avoir vu Abdul Basit Al Sheikh à deux reprises dans les locaux des services de renseignement des Forces aériennes, en mai 2012 et en juillet 2013.

Alkarama exprime de fortes inquiétudes pour la vie d'Abdul Basit Al Sheikh qui risque d'être torturé ou de subir de mauvais traitements dont les conséquences pourraient être irrémédiables, Abdul Basit Al Sheikh souffrant de maladies chroniques. Aussi, Alkarama a appelé les Nations Unies à intervenir en urgence pour demander aux autorités syriennes de libérer ou de le placer sous la protection de la loi et de donner, dans les plus brefs délais, des informations sur sa situation actuelle.