Répression en Egypte: la police militaire et des groupes pro-Moubarak arrêtent dix membres d'ONG de défense des droits de l'homme locales et des membres d'Amnesty International et de Human Rights Watch

A 15 heures (heure locale), des membres de la police militaire et des hommes non identifiés en civil ont pénétré dans les bureaux du Hisham Mubarak Law Center, rue Souk Al-Tawfikia, au Caire et ont arrêté plus de vingt membres d'ONG internationales et locales. Ces personnes étaient membres du Comité de défense des manifestants égyptiens. Lors de l'arrestation, ils ont été battus puis ont été emmenés. Leurs téléphones et d'autres objets de travail ont été confisqués.

Parmi les personnes arrêtées :

· Ahmad Seif Al Islam (Hisham Mubarak Law Center)
· Mona Al Masry (Hisham Mubarak Law Center)
· Khaled Ali (Centre égyptien pour les droits économiques et sociaux)
· Nada Sadek
· Mohamed El Taher
· Deux membres d'Amnesty International
· Un membre de Human Rights Watch

Alkarama a aussi appris que les forces de sécurité et des hommes non identifiés en civil continuent de harceler et d'arrêter des journalistes, fouillent leurs chambres d'hôtel, en particulier l'hôtel Hilton et confisquent leurs caméras et d'autres équipements professionnels.

Alkarama condamne fermement le gouvernement égyptien qui continue d'attaquer et de réprimer les défenseurs des droits de l'homme et tous ceux qui ne font qu'exercer leur droit à la liberté d'expression. Nous avons soumis ces informations en urgence à la Haute Commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, au Rapporteur spécial sur les défenseurs des droits de l'homme et au Rapporteur spécial sur la liberté d'expression afin qu'ils initient des actions pour ces violations.