Qatar : M. Salem Al Kuwari détenu arbitrairement

M. Salem Al Kuwari a été arrêté le 7 février 2011 par des agents des services de la sécurité de l’Etat qui l'ont d'abord conduit à son domicile pour procéder à une perquisition puis emmené vers une destination inconnue. Ce n'est que six semaines plus tard que la famille a appris qu'il était détenu dans les locaux des services de sécurité de l’Etat

Alkarama s'est adressée le 9 mai 2011 au Groupe de travail sur la détention arbitraire pour qu'il intervienne auprès des autorités qataries afin qu'elles fassent libérer immédiatement M. Al Kuwari ou le présentent devant le tribunal avec toutes les garanties de procédure prévues par la loi.

M. Salem Hassan Khalifa Rashed AL KUWARI ( سالم حسن خليفة راشد الكواري), âgé de 33 ans, exerce habituellement la profession d’agent de la protection civile et demeure à Doha. Il a été arrêté le 07 février 2011 par des agents des services de la sécurité de l’Etat (Amn Addaoula), sans que les motifs de l'interpellation lui aient été transmis.

Il a immédiatement été conduit à son domicile qui a fait l’objet d’une perquisition en sa présence avant d’être emmené vers une destination inconnue. Ce n'est qu' un mois et demi après que la famille a su qu’il était détenu dans les locaux des services de sécurité de l’Etat.

Les dix premiers jours de sa détention ont été particulièrement pénibles car il a notamment été enfermé dans une cellule réfrigérée, sans literie, maintenu menotté et obligé de se tenir debout durant plusieurs jours. Il a ensuite été contraint d’apposer sa signature et ses empreintes sur un document contre son gré et sous la menace de voir ce traitement se poursuivre encore.

A l’issue de cette première phase de détention, il a été présenté devant le parquet lequel aurait ordonné son maintien en détention. Il ignore cependant s’il fait l’objet de poursuites pénales régulières et en vertu de quelles dispositions juridiques il continue d'être emprisonné.

Il est privé de la possibilité de constituer ou de recevoir la visite d’un avocat pour l’assister. Sa famille a cependant reçu l’assurance des autorités qu’il serait libéré.

Il continue donc à être détenu sans faire l’objet d’une procédure légale et sans possibilité de contester la légalité de la mesure prise contre lui. Sa privation de liberté est de toute évidence arbitraire et constitue une violation de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

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