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Selon les premières informations reçues par Alkarama, plusieurs personnes sont décédées et d'autres ont été blessées à bord de l'un des bateaux de la «flottille de la liberté», le navire turc Mavi Marmara. Les forces de défense israéliennes ont abordé le navire à 4 heures du matin le 31 mai 2010 alors qu'il mouillait encore dans les eaux internationales.
Le bateau se dirigeait vers la bande de Gaza pour une mission d'aide humanitaire. Les premières informations faisaient état de 18 morts et de plusieurs blessés des suites de cette attaque. La marine israélienne a mis en place un blocus naval sur les bords de la bande de Gaza qui empêche les navires non-israéliens de pénétrer dans le port et contrôle aussi le port d'Ashdod dans le sud d'! Israël.

Navi Pillay, la Haute Commissaire aux droits de l'homme, a condamné ces attaques et a déclaré lundi, à l'occasion de l'ouverture de la 14è session du Conseil des droits de l'homme de l'ONU: « Je suis choquée par les informations indiquant qu'une mission humanitaire a été attaquée ce matin, causant des morts et des blessés alors que la flotille approchait de la côte de Gaza".

Ces propos font écho à ceux de Richard Falk, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés, qui a déclar&e! acute; lundi : "ces bateaux transportaient des denrées humanitaires pour la bande de Gaza soumise au blocus israélien, se trouvaient en haute mer au moment de l'attaque israélienne et les passagers ne possédaient pas d'armes. Par conséquent, ces attaques étaient illégales et sont majoritairement interprétées comme étant criminelles."

La « flottille de la liberté » avait commencé son voyage le samedi 29 mai 2010 en appareillant de Chypre et devait arriver à Gaza le lundi suivant. Un avertissement international avait é! ;té lancé par Israël afin de prévenir la flot! tille qu'elle ne serait pas autorisée à pénétrer dans le port de Gaza et que les organisateurs de la mission d'aide humanitaire seraient arrêtés s'ils n'abandonnaient pas leur mission. La flotille, composée de huit vaisseaux immatriculés en Turquie, Grèce, Irlande, Suède, Algérie et Koweït, était occupée par plus de 750 passagers de plus de 40 nationalités différentes.

Les bateaux transportaient plus de dix-mille tonnes de denrées humanitaires comprenant médicaments, matériaux de construction et bois de construction pour cent maisons, destinées à aider les dizaines de milliers de personnes qui ont perdu leur foyers lors de l'attaque israélienne contre Gaza au début de l'année 2009. La flotte transportait également cinq-cents 500 chaises fauteuils roulants électriques, étant donné que l'opération "Plomb durci" a fait près de six-cents handicapés.

Alkarama condamne fermement les crimes commis par Israël dans les eaux internationales sur des navires accomplissant une mission humanitaire.

Alkarama continue de suivre les cas des victimes de cette attaque et a l'intention de porter cette affaire à l'attention des mécanismes onusiens des droits de l'homme. Elle entend en particulier interpeller le Rapporteu! r spécial sur les exécutions extrajudiciaires, rappelant que le crime, commis dans les eaux internationales, constitue une violation du droit international, et en particulier de l'article 2 de la Convention de Genève sur la haute mer de 1958.