Le comité des droits de l'homme a terminé son examen du Koweït

Le Comité des droits de l'homme a terminé aujourd'hui son examen de la mise en application des obligations du Koweït par rapport au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICCPR) en publiant une première version non-finalisée de ses conclusions sur le Koweït aujourd'hui. Un document finalisé devrait être disponible prochainement.

L'examen a eu lieu avec la participation d'un certain nombre d'ONG koweïtiennes et défenseurs des droits de l'homme. Parmi ces derniers, deux militants koweïtiens des droits de l'homme appartenant à la Freedom Organisation For Human Rights ont étés invités à Genève par Alkarama.. Ils étaient en mesure de fournir des informations sur la situation des droits de l'homme au Koweït, tels le statut des juges, le manque de femmes magistrats et le montant disproportionné de non-ressortissants koweïtiens au sein de la magistrature. Les autres questions soulevées par Alkarama comprennent la situation des travailleurs domestiques migrants et celle des apatrides (bidoon). Cette visite a été précédée par la présentation au Comité du rapport Alkarama sur la situation.

Le Comité a relevé d'autres points de préoccupation d'Alkarama, tels que le manque de liberté de la presse : «le Comité est préoccupé par la restriction excessive à la liberté d'expression» et [il] «est préoccupé par le nombre élevé de cas qui sont portées devant les tribunaux en vertu de lois sur le blasphème ». Le Comité a déclaré que le Koweït devrait réviser sa législation relative à ces questions. Parmi les autres questions, celle de la détention arbitraire a également été soulevée: en particulier la politique relative à la garde à vue, qui devrait être limitée à 48 heures. Comme lors des sessions précédentes, Alkarama a pu filmer et l'examen complet est disponible sur notre site Internet (en anglais seulement).

Dans le cadre de son processus de suivi, le Comité a demandé que lui soient fournis pour Novembre 2012 des informations relatives à l'application des droits des travailleurs domestiques migrants, la détention arbitraire en garde à vue et la liberté d'expression. Alkarama prévoit également de fournir des informations à cet égard, et nous continuerons à suivre de près l'application par le Koweït de ses obligations internationales en matière des droits de l'homme, en particulier en ce qui concerne nos quatre domaines de préoccupation principaux (disparitions, exécutions extrajudiciaires, la torture et la détention arbitraire).

Pour plus d'informations ou une interview, veuillez contacter media@alkarama.org (Dir: +41 22 734 10 08).