Cela va faire maintenant 10 ans que la famille Issawi n'a pas été durablement réunie. Les parents Issawi ont successivement vus leurs enfants être arrêtés ou interrogés par les forces de police israéliennes du fait de leur engagement politique. Les derniers en date, Shireen une jeune avocate, et ses deux frères Shadi et Medhat ont été arrêtés en mars 2014 par les forces de police israéliennes.
Le militantisme de Medhat lui avait déjà valu 20 ans d'emprisonnement. Il avait été libéré fin 2013, peu avant son frère Samer, intervenue après une grève de la faim de 266 jours. Samer est devenu une figure du militantisme pacifique contre les conditions de détention intolérables des Palestiniens en Israël. Shireen aussi s'était personnellement investie dans la libération des détenus politiques dont elle se faisait l'unes des porte-paroles.
Son engagement envers la politique israélienne est certainement la cause de son arrestation et de celle de ses frères en mars dernier. Tous ont été détenus au secret et interrogés durement par les autorités, qui ne les ont toujours pas officiellement inculpés. Si Shadi a été heureusement libérée sous caution, Shireen et Medhat se sont vus refusé ce droit démontrant l'acharnement des autorités à leur égard.
Dans le cadre de leur détention administrative, ils ont été présentés plusieurs fois devant une juridiction de jugement qui a constamment renvoyé leur affaire sine die et sans motifs.
Alkarama a donc soumis une communication les concernant Groupe de travail sur les détentions arbitraires des Nations Unies pour appeler les autorités israéliennes à libérer immédiatement Shireen et Medhat. A ce jour, des milliers de détenus palestiniens sont soumis à ce régime administratif de détention violant leurs droits fondamentaux, ce qui a récemment mené Ban Ki Moon, Secrétaire Général des Nations Unies, à demander aux autorités de clarifier leurs situations.
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