Israël: Harcèlement des défenseurs des droits de l'homme en Cisjordanie

BadiaDwaikLe 9 juillet, Alkarama a adressé un appel urgent au Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des défenseurs des droits de l'homme pour qu'il demande aux autorités israéliennes de respecter leur obligation de laisser les défenseurs effectuer leur travail librement. En particulier, Alkarama a attiré l'attention du Rapporteur spécial sur le cas de Badia Dwaik, un militant respecté de la cause palestinienne, qui fait continuellement l'objet de représailles et de harcèlement pour son travail de documentation sur les violations commises par Israël contre les Palestiniens.

Fondateur et Coordinateur de deux mouvements pacifiques, le Groupe des Défenseurs des Droits de l'Homme et Jeunesse Contre les Colonies, qui surveillent et documentent les violations d'Israël contre les Palestiniens et coordonnent les actions non-violentes contre la colonisation israélienne, M. Badia M. T. Al Dwaik court un risque constant de représailles et de harcèlement pour son travail. Le 26 juin, alors que Dwaik approchait du building disputé d'Al Rajabi à Hébron pour enquêter sur les violations commises contre les familles palestiniennes, les soldats israéliens lui ont lancé des grenades neutralisantes avant de l'agresser et de le frapper.

Dwaik a fait l'objet de harcèlement et d'intimidation pour son travail sur les droits de l'homme depuis des années. Il a notamment été arrêté et détenu 22 fois au total. Le 24 février 2012 par exemple, il a été arrêté avec cinq autres militants durant une manifestation de 8000 Palestiniens dispersés de façon extrêmement violente. Deux ans plus tard, alors qu'une nouvelle manifestation pacifique se tenait pour la même raison – la réouverture de la rue Shuhada – Dwaik fut à nouveau violemment arrêté et détenu pendant quatre jours.

Alkarama est particulièrement préoccupé, en particulier avec la reprise de la violence israélienne à Gaza, que Dwaik et les défenseurs des droits de l'homme en général ne soient soumis à un risque accru de violations graves de leurs droits. Alkarama a donc demandé que le Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme prenne toutes les mesures jugées nécessaires pour assurer que Dwaik et d'autres militants des droits de l'homme ne souffrent pas de harcèlement, d'intimidation et de violence, y compris en rappelant aux autorités israéliennes leur obligation internationale de s'assurer que les défenseurs de leur droit puissent exercer pacifiquement leur droit à la liberté d'expression.