Ghazza: Appel pour une enquête indépendante sur la violation par Israël du droit humanitaire

ALKARAMA a suivi, dès le début de la crise actuelle, le développement des événements dans la bande de Ghazza pour tenter d'établir une évaluation factuelle, par l'intermédiaire de ses propres sources, sur ce qui se passe sur le terrain. Nous sommes profondément attristés par la violence dans les territoires occupés. ALKARAMA appuie pleinement le Haut Commissaire aux droits de l'homme et le Secrétaire général des Nations unies dans leurs appels à la cessation immédiate de tous les actes de violence par toutes les parties au conflit afin de permettre l'assistance humanitaire à la population civile.

En outre, tout comme l'Organisation des Nations Unies et la communauté internationale avaient fermement condamné les attaques terroristes contre les installations des Nations Unies à Baghdad en août 2003 et à Alger, en Décembre 2007, Alkarama demande une ferme condamnation de l'attaque lancée par les Forces de défense israéliennes (IDF), contre l'école Al-Fakhura de Jabaliya dépendant de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Une telle attaque ne peut être qualifiée que comme un acte de terrorisme commis par un état, Israël, et doit donc être traitée dans le cadre des résolutions de l'ONU et du Droit international. Les coordonnées de cette école avaient été données à l'IDF par l'UNRWA. Cette école qui servait d'abri temporaire pour les civils qui ne pouvaient aller nulle part ailleurs pour échapper à la violence a néanmoins été attaqué dans une frappe israélienne qui a tué plus de 40 civils, le mardi 6 Janvier 2009.

L'UNRWA a confirmé qu'il n'y avait pas de militants cachés à l'intérieur de l'école et Chris Gunness, porte-parole de l'UNRWA, affirme qu'il a «été autorisé de dire, lors des réunions d'information à huis clos avec des diplomates, que l'armée israélienne a admis que les fusées tirées de Jabalya deux jours auparavant ne venaient pas de l'école de l'UNRWA à Jabaliya. Par conséquent, les allégations à l'encontre de la neutralité d'un organe d'aide et de développement humain des Nations Unies sont sans fondement. Cela augmente la pression pour une enquête indépendante."

ALKARAMA soutient cet appel par l'UNRWA pour une enquête indépendante sur les violations du droit humanitaire dans ce conflit qui continue à infliger un lourd tribut sur les civils palestiniens.

Enfin, Alkarama met l'accent sur la nécessité, lors de la compilation de listes de victimes, de ne pas ignorer la distinction claire entre combattants et civils dans le droit international humanitaire: un combattant se distingue par un uniforme, un signe distinctif ou le fait de porter des armes. Cela doit être pris en compte lors de tout décompte de victimes civiles.

Comme il a été décrit par John Ging, directeur des opérations de l'UNRWA dans Ghazza, «Il y a une absence totale de sécurité à Ghazza. Tout le monde est terrorisé et traumatisé. Ces hommes, femmes et enfants sont tous en quête de sécurité et il n'ya pas de sécurité dans Ghazza pour le moment, même dans une école de l'UNRWA. Cela est inacceptable", ALKARAMA exhorte toutes les parties au conflit ainsi que la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour mettre fin à la souffrance humaine à Ghazza.

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