Egypte: Un adolescent de 14 ans arrêté alors qu'il achetait de la farine dans une épicerie

Hossam Al-Teky, 14 ans, a été arrêté le 4 août 2010 alors qu'il achetait de la farine dans une épicerie. Il a été emmené dans un poste de police à proximité et placé en détention. A ce jour, il est toujours détenu sans accusation, ni procédure légale.

Selon nos sources, Hossam Raif Ahmed Al-Teky, résident du gouvernorat de Qena, était en train d'acheter de la farine dans une épicerie lorsque des agents des services de sécurité du bureau d'investigations de la police de Dishna sont entrés dans le magasin. Ils ont arrêté Hossam et le propriétaire des lieux.

Hossam a été arrêté avant que les agents de police n'aient interrogé le propriétaire de l'épicerie. Les autorités ont fini par placer en détention ce dernier pour trafic d'armes, en vue de présenter son cas au bureau du procureur général.

Peu de temps après, le propriétaire a été libéré sous caution par la police. Quant à Hossam, il n'a toujours pas été libéré par la police de Dishna: il reste détenu sans accusation, ni motif légal pouvant justifier sa détention.

La détention de Hossam constitue une grave violation de la Convention internationale de l'ONU sur les droits de l'enfant, ratifiée par l'Egypte le 6 juillet 1990. L'article 2 de la convention stipule: « Les États parties s'engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant relevant de leur juridiction, sans distinction aucune (...) ». En vertu de l'article 37 de la même législation: « Nul enfant ne soit soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants(...) ». Enfin, l'article 40 précise, en matière de justice pour mineurs: « Tout enfant suspecté, accusé ou convaincu d'infraction à la loi pénale le droit à un tr! aitement qui soit de nature à favoriser son sens de la dignité et de la valeur personnelle (...) ».

Alkarama tient à exprimer sa profonde préoccupation concernant la situation actuelle de Hossam qui pourrait très vraisemblablement être exposé à des actes de violence, des agressions verbales ou physiques alors qu'il est détenu par la police de Dishna.

Alkarama appelle le gouvernement égyptien à ordonner immédiatement la libération de Hossam et l'ouverture d'une enquête sur cet « incident » en vue de punir les responsables qui ont agi au mépris de la législation égyptienne et du droit international des droits de l'homme.