Arabie saoudite : Abdullah Al-Souidane, détenu au secret, risque la torture

M. Abdullah Al-Souidane, de nationalité qatarie, a été arrêté le 9 mai 2009 à la frontière de l'Arabie Saoudite où il se rendait. Il est détenu depuis à la prison d'Al Hayr sans que la famille ait pu avoir de ses nouvelles.

Alkarama a adressé le 20 mai 2009 une communication au Rapporteur spécial sur la torture, le priant d'intervenir d'urgence auprès des autorités saoudiennes, en raison des risques de torture qu'encourent les personnes détenues au secret.

M. Abdullah Mohammed Salem Ali AL SOUIDANE, né en 1974, réside avec sa famille à Ain Khaled près de Doha.

Il a été arrêté le 09 mai 2009 dans la matinée par les services de renseignement saoudiens (Al Mabahit) au poste frontière de Seloua entre Qatar et l'Arabie Saoudite alors qu'il se rendait en voiture dans ce pays.

Selon les informations recueillies par sa famille, aucune raison n'a été avancée par les agents qui l'ont arrêté ; ceux-ci se sont contentés de lui demander de les suivre sans présenter de mandat de justice ni l'informer des raisons de son arrestation . Il a ensuite été emmené vers une destination inconnue.

Après de nombreuses démarches, en particulier auprès du ministère des affaires étrangères du Qatar, ses parents ont réussi à apprendre qu'il est actuellement détenu au secret à la prison d'Al Hayr, près de Riyad . Il n'a cependant aucune possibilité de contact avec le monde extérieur et les autorités d'Arabie Saoudite refusent de donner à sa famille aucune information ni sur les raisons de son arrestation ni sur sa situation actuelle. Elle est donc particulièrement inquiètes sur son sort, connaissant les risques de tortures encourus par les détenus dans le pays.

Akarama rappelle la Résolution 1997/38 §20 de la Commission des droits de l'homme des Nations Unies qui considère la détention au secret lorsqu'elle se prolonge, comme constitutive, en soi, d'un acte de torture.

Le Rapporteur spécial sur la torture a lui-même appelé à une interdiction totale de la détention au secret en soulignant que " la torture est très souvent pratiquée durant la détention au secret. Celle-ci devrait être interdite et les personnes détenues au secret  devraient être immédiatement libérées… "