Alkarama salue la libération du citoyen égyptien M. Ahmed Helal de la prison Alzahban, en Arabie Saoudite, le 31 mars 2012. Cependant, nous restons inquiets pour MM. Ali Abdelqader Qadoma et Mohamed Said Ali, arrêtés en même temps que M. Helal et toujours détenus arbitrairement en Arabie Saoudite.M. Ahmed Helal est un citoyen égyptien de 62 ans et père de cinq enfants. Il a travaillé en tant que directeur général d'une société d'impression en Arabie Saoudite. Ses collègues, MM. Qadoma, 42 ans et Ali, 41 ans, sont également Égyptiens.
M. Helal et ses deux collègues ont été arrêtés par les autorités saoudiennes à leur domicile respectif à Jeddah, le 16 octobre 2009. Les arrestations ont eu lieu sans que les trois hommes n'aient pu voir un mandat d'arrestation ni recevoir un chef d'accusation. Les autorités saoudiennes ont également fouillé leur maison sans mandat de perquisition. Ils ont aussi confisqué un certain nombre d'objets personnels dont des ordinateurs, des téléphones portables et des livres. Ensuite, ils ont été emmenés à la prison de Zahban où ils ont été détenus sans chef d'accusation ni procès.
M. Helal est resté dans la prison de Zahban pendant 2 ans et 5 mois :jusqu'à sa libération, le 31 mars 2012, sans procès. M. Helal rapporte qu'il a été victime de torture et de mauvais traitements lors de sa détention.
Alkarama a adressé une communication au Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire et au Rapporteur spécial sur la torture, le 27 janvier 2011, les informant de la détention illégale et du mauvais traitement de MM. Helal, Qadoma et Ali, et demandant aux Nations Unies d'intervenir en leur faveur. Des informations mises à jour répétant la demande de libération de MM. Qadoma et Ali ont été envoyées le 11 avril 2012, à la suite de la libération de M. Helal.
Bien qu'Alkarama soit heureuse d'apprendre la libération tant attendue de M. Ahmed Helal, elle reste inquiète du fait que M. Helal ait été emprisonné illégalement pendant deux ans et que ses compagnons, MM. Qadoma et Ali soient toujours détenus arbitrairement, ainsi que des milliers d'autres en Arabie Saoudite.
Alkarama appelle l'Arabie Saoudite à cesser les arrestations et les détentions de personnes sans chef d'accusation et demande à ce que ceux détenus dans ces conditions poursuivis ou libérés sur-le-champ. De plus, comme établi dans le droit national et le droit international -que les autorités saoudiennes sont tenues de respecter les individus arrêtés doivent être informés des charges retenues contre eux, avoir accès à un avocat et doivent être présentés devant un juge dans une période raisonnable.