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Les prisons et les centres de détention yéménites sont remplis de centaines de détenus qui ne savent pas quand ils seront libérés, ni même s'ils seront un jour jugés. La plupart de ces prisonniers ont été soit arrêtés sans raison ou sur simple suspicion vu que les autorités yéménites continuent d'appliquer de façon large les lois antiterroristes et de détenir arbitrairement des suspects dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme ». Notre organisation a récemment reçu des informations concernant le cas d'Azam Hassan. Celui-ci, détenu depuis fin octobre 2007, a entamé une grève de la faim illimitée depuis le 25 janvier 2010 pour protester contre l'absence de soins médicaux alors que son état de santé s'est gravement détérioré en détention.

Arrêté par des agents des services de la sécurité politique à Al-Mansoura le 20 octobre 2007, Azam Hassan a ensuite été directement transféré au département de la Sécurité politique à Al-Tawahi. Il avait été arrêté deux fois auparavant en 2005 et 2006. Suite à sa première libération, il devait se rendre tous les mois au siège du département de la sécurité politique à Al-Mansoura. C'est à cette occasion qu'il a été arrêté en octobre 2007.

A l'instar de milliers d'autres détenus au Yémen, Azam Hassan n'a jamais été présenté devant un juge, ni fait l'objet d'aucune forme de procédure judiciaire. Depuis qu'il a commencé sa grève de la faim, sa mère, pourtant malade, s'est jointe à lui par solidarité. Victime d'une rupture d'anévrisme, elle est maintenant obligée de rester alitée.

Alkarama demande aux autorités yéménites de libérer ou de traduire en justice Azam Hassan ainsi que tous les prisonniers yéménites détenus qui n'ont ni été jugés, ni fait l'objet d'une procédure judiciaire.