14 aoû 2007
Alkarama for Human Rights, 14 août 2007
Alkarama for Human Rights, organisation de défense des droits de l'homme dans les pays arabes basée à Genève, s'est adressé le 13 août 2007 à l'ambassadeur du Yémen, au Haut Commissaire aux Réfugiés, au Ministre des droits de l'homme, au ministre de l'intérieur et au Président du Yemen pour leur demander d'intervenir dans le cas de neuf érythréens qui ayant fui leur pays ont été arrêtés à leur arrivée au Yémen alors qu'ils s'étaient rendus aux autorités et avaient sollicité l'asile.
Ces personnes, toutes militaires à l'exception d'une, ont déserté l'armée et fui leur pays à bord d'une embarcation des forces armées érythréennes et ont accosté au port de Midi le 17 juillet 2007. Elles se sont immédiatement rendues aux autorités yéménites en sollicitant l'asile politique.
Elles ont fait valoir lors de leurs auditions par les autorités compétentes avoir été enrôlées contre leur gré dans l'armée pour effectuer le service militaire obligatoire et avoir été maintenues dans l'armée à l'issue de la période légale de mobilisation.
Elles ont également affirmé avoir fait l'objet de mauvais traitements répétés pour avoir sollicité leur démobilisation à la fin de leur service militaire.
En cas de refoulement, ces personnes courent un grand risque d'être arrêtées à leur arrivée et détenues au secret sans inculpation ni jugement pour une durée indéterminée ; elles seraient très certainement soumises à la torture - fréquemment employée par les militaires en érythrée - ou menacées d'exécutions extrajudiciaires.
Ces personnes sont:
1-Farj Athmane Mohamed né en 1989
2-Mohamed Abdou Lahada né en 1983
3-Gebrait Dwit Haïlé Makele né en 1977
4-Jamal Mahmoud Al Amine né en 1988
5-Serradj Ahmed Daoud né en 1984
6-Yassine Athmane Amar né en 1987
7-Abdullah Ibrahim Mahmoud né 1985
8- Barkhat Yohanes Abraha né en 1975
9- Mohamed Ahmed Abdullah, né en 1983
Le Yémen a ratifié la Convention de 1951 des Nations unies relative au statut des réfugiés en date du 18 janvier 1980 et ce pays doit à ce titre permettre à ces neuf érythréens de présenter une demande d'asile et, en tout état de cause, de contester juridiquement toute procédure d'expulsion.
Le Yémen est également partie à la Convention contre la torture et doit veiller par conséquent à ce que toute mesure d'expulsion ou de refoulement de personnes vers un autre Etat soit en conformité avec l'article 3 qui interdit toute expulsion ou refoulement vers un pays où il y a des motifs sérieux de croire que ces personnes risquent d'être soumises à la torture.
Alkarama for Human Rights demande donc aux autorités yéménites de respecter les engagements pris en ratifiant ces conventions, de libérer ces neuf personnes et de leur accorder le droit de déposer une demande d'asile.
Alkarama for Human Rights, organisation de défense des droits de l'homme dans les pays arabes basée à Genève, s'est adressé le 13 août 2007 à l'ambassadeur du Yémen, au Haut Commissaire aux Réfugiés, au Ministre des droits de l'homme, au ministre de l'intérieur et au Président du Yemen pour leur demander d'intervenir dans le cas de neuf érythréens qui ayant fui leur pays ont été arrêtés à leur arrivée au Yémen alors qu'ils s'étaient rendus aux autorités et avaient sollicité l'asile.
Ces personnes, toutes militaires à l'exception d'une, ont déserté l'armée et fui leur pays à bord d'une embarcation des forces armées érythréennes et ont accosté au port de Midi le 17 juillet 2007. Elles se sont immédiatement rendues aux autorités yéménites en sollicitant l'asile politique.
Elles ont fait valoir lors de leurs auditions par les autorités compétentes avoir été enrôlées contre leur gré dans l'armée pour effectuer le service militaire obligatoire et avoir été maintenues dans l'armée à l'issue de la période légale de mobilisation.
Elles ont également affirmé avoir fait l'objet de mauvais traitements répétés pour avoir sollicité leur démobilisation à la fin de leur service militaire.
En cas de refoulement, ces personnes courent un grand risque d'être arrêtées à leur arrivée et détenues au secret sans inculpation ni jugement pour une durée indéterminée ; elles seraient très certainement soumises à la torture - fréquemment employée par les militaires en érythrée - ou menacées d'exécutions extrajudiciaires.
Ces personnes sont:
1-Farj Athmane Mohamed né en 1989
2-Mohamed Abdou Lahada né en 1983
3-Gebrait Dwit Haïlé Makele né en 1977
4-Jamal Mahmoud Al Amine né en 1988
5-Serradj Ahmed Daoud né en 1984
6-Yassine Athmane Amar né en 1987
7-Abdullah Ibrahim Mahmoud né 1985
8- Barkhat Yohanes Abraha né en 1975
9- Mohamed Ahmed Abdullah, né en 1983
Le Yémen a ratifié la Convention de 1951 des Nations unies relative au statut des réfugiés en date du 18 janvier 1980 et ce pays doit à ce titre permettre à ces neuf érythréens de présenter une demande d'asile et, en tout état de cause, de contester juridiquement toute procédure d'expulsion.
Le Yémen est également partie à la Convention contre la torture et doit veiller par conséquent à ce que toute mesure d'expulsion ou de refoulement de personnes vers un autre Etat soit en conformité avec l'article 3 qui interdit toute expulsion ou refoulement vers un pays où il y a des motifs sérieux de croire que ces personnes risquent d'être soumises à la torture.
Alkarama for Human Rights demande donc aux autorités yéménites de respecter les engagements pris en ratifiant ces conventions, de libérer ces neuf personnes et de leur accorder le droit de déposer une demande d'asile.