Aller au contenu principal
Les trois frères Al Abbab ont été arrêtés le 19 juillet 2007 par des agents de la police politique (Al-Amn Assiyassi) et ont été détenu les deux premiers mois au secret dans leurs locaux. Ils sont depuis emprisonnés sans avoir été jugés.

Alkarama a adressé le 7 avril 2009 une communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire, lui demandant d'intervenir auprès des autorités yéménites dans les cas de :
- M. Amir Abdallah Thabet Mohsen Al Abbab, 31 ans, employé
- M. Mouad Abdallah Thabet Mohsen Al Abbab, 24 ans, étudiant
- M. Mohamed Abdallah Thabet Mohsen Al Abbab, 25 ans, étudiant 

Tous les trois ont été arrêtés le 19 juillet 2007 à 2h du matin au domicile familial par les services de la police politique (Al-Amn Assiyassi) sans mandat d'arrêt et sans notification des raisons de cette interpellation.

En réalité, ils voulaient arrêter le frère aîné, M. Adel Thabet Mohsen Al Abbab, professeur d'arabe, recherché par les services de sécurité pour affiliation présumée à Al-Qaida. Ne le trouvant pas, ils ont enlevé les trois frères et le père qui a été relâché après deux jours d'interrogatoire.

Les trois frères ont été transférés à la prison de la police politique de Sanaa où ils ont passé deux mois au secret. Depuis, ils sont en contact avec leur famille, et leur père leur rend visite une fois par semaine.

Jusqu'à présent et alors qu'ils sont détenus depuis 19 mois, aucune charge n'a été retenue contre eux et ils n'ont toujours pas été présentés devant un magistrat ou été jugés. Malgré leur demandes répétées, ils n'ont pu constituer d'avocat pour leur défense.

La détention des trois frères a lieu en dehors de tout cadre légal, en violation de la loi interne yéménite et les principes des traités internationaux tels le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention contre la torture, tous deux ratifiés par le Yemen respectivement le 9 février 1987 et le 5 octobre 1991.

Alkarama demande que les autorités yéménites respectent la loi en présentant ces trois hommes à la justice ou en les libérant.

Alkarama rappelle que le Comité contre la torture de l'ONU examinera le second rapport périodique présenté par l'Etat en novembre 2009.