08 aoû 2008
Alkarama, 8 août 2008
Alkarama a adressé le 5 août 2008 une communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire et au Rapporteur spécial sur la torture concernant M. Abdullah Al Rimi. Arrêté le 3 avril 2008, il est depuis détenu sans procédure légale par les services de renseignements.
M. Abdullah Saad Ghazi Al Ghazi AL RIMI, né en janvier 1986 et demeurant à Sana’a, a été arrêté dans l'après-midi du 03 avril 2008 alors qu'il se trouvait dans la salle des fêtes de la faculté de police de Sana’a où se déroulait une cérémonie de remise des prix organisée par les autorités officielles en présence du ministre chargé des biens waqfs. Il devait à cette occasion recevoir un prix officiel.
Alors qu’il attendait dans la salle avec les autres lauréats dont la liste venait d’être lue au public, un agent des services de sûreté de l’Etat est venu vers lui et lui a demandé de le suivre à l’extérieur de la salle des fêtes où il a été arrêté et conduit dans les locaux des services des renseignements (Al Amn al Siyassi) de Sana’a.
Selon les témoignages des personnes présentes, aucun mandat de justice ne lui a été présenté et les raisons de son arrestation ne lui ont pas été notifiées.
Sa famille, dont certains membres étaient présents dans la salle des fêtes pour assister à la remise des prix, a immédiatement tenté de connaître les motifs de cette arrestation mais dès le lendemain les autorités officielles et les médias ont présenté M. Al Rimi comme un important chef terroriste figurant parmi les évadés de la prison centrale de Sana’a.
Très vite cependant il s’est avéré qu’il s’agissait d’une méprise, les agents de services de renseignements ayant confondu son nom avec celui d’une autre personne effectivement recherchée.
La famille de M. Al Rimi s’attendait donc qu’il soit immédiatement remis en liberté, une fois l’erreur des services de sûreté de l’Etat constatée et même rapportée par la presse locale. Il a cependant été maintenu en détention. Sollicités par la famille, le Président et le vice-Président du parlement ont adressé une lettre officielle au responsable des services de sûreté de l’Etat pour requérir sa libération.
En dépit de cette demande officielle, M. Al Rimi est toujours maintenu en détention dans les locaux de la sûreté de l’Etat en l’absence de toute procédure judiciaire.
Ses parents, parmi lesquels son frère maître Abdel Basset Al Rimi, avocat, ont finalement été autorisés à lui rendre visite dernièrement.
La visite s’est déroulée en présence de membres des services de sûreté de l’Etat, raison pour laquelle il n’a pas été possible de connaître les détails du traitement qu’il a subi. La famille est cependant particulièrement inquiète car il se trouvait dans un état de délabrement physique et qu’il avait très certainement été torturé.
Alkarama partage l’inquiétude de la famille de Al Rimi et craint qu’il ne fasse encore l’objet de mauvais traitements ou de tortures au cours de sa détention dans un lieu non prévu à cet effet. Alkarama sollicite une intervention urgente afin qu’il soit placé sous la protection de la loi.
Il faut rappeler que le Yemen a ratifié le Pacte relatif aux droits civils et politiques le 9 février 1987 et la Convention contre la torture le 5 octobre 1991.
Alkarama a adressé le 5 août 2008 une communication au Groupe de travail sur la détention arbitraire et au Rapporteur spécial sur la torture concernant M. Abdullah Al Rimi. Arrêté le 3 avril 2008, il est depuis détenu sans procédure légale par les services de renseignements.
M. Abdullah Saad Ghazi Al Ghazi AL RIMI, né en janvier 1986 et demeurant à Sana’a, a été arrêté dans l'après-midi du 03 avril 2008 alors qu'il se trouvait dans la salle des fêtes de la faculté de police de Sana’a où se déroulait une cérémonie de remise des prix organisée par les autorités officielles en présence du ministre chargé des biens waqfs. Il devait à cette occasion recevoir un prix officiel.
Alors qu’il attendait dans la salle avec les autres lauréats dont la liste venait d’être lue au public, un agent des services de sûreté de l’Etat est venu vers lui et lui a demandé de le suivre à l’extérieur de la salle des fêtes où il a été arrêté et conduit dans les locaux des services des renseignements (Al Amn al Siyassi) de Sana’a.
Selon les témoignages des personnes présentes, aucun mandat de justice ne lui a été présenté et les raisons de son arrestation ne lui ont pas été notifiées.
Sa famille, dont certains membres étaient présents dans la salle des fêtes pour assister à la remise des prix, a immédiatement tenté de connaître les motifs de cette arrestation mais dès le lendemain les autorités officielles et les médias ont présenté M. Al Rimi comme un important chef terroriste figurant parmi les évadés de la prison centrale de Sana’a.
Très vite cependant il s’est avéré qu’il s’agissait d’une méprise, les agents de services de renseignements ayant confondu son nom avec celui d’une autre personne effectivement recherchée.
La famille de M. Al Rimi s’attendait donc qu’il soit immédiatement remis en liberté, une fois l’erreur des services de sûreté de l’Etat constatée et même rapportée par la presse locale. Il a cependant été maintenu en détention. Sollicités par la famille, le Président et le vice-Président du parlement ont adressé une lettre officielle au responsable des services de sûreté de l’Etat pour requérir sa libération.
En dépit de cette demande officielle, M. Al Rimi est toujours maintenu en détention dans les locaux de la sûreté de l’Etat en l’absence de toute procédure judiciaire.
Ses parents, parmi lesquels son frère maître Abdel Basset Al Rimi, avocat, ont finalement été autorisés à lui rendre visite dernièrement.
La visite s’est déroulée en présence de membres des services de sûreté de l’Etat, raison pour laquelle il n’a pas été possible de connaître les détails du traitement qu’il a subi. La famille est cependant particulièrement inquiète car il se trouvait dans un état de délabrement physique et qu’il avait très certainement été torturé.
Alkarama partage l’inquiétude de la famille de Al Rimi et craint qu’il ne fasse encore l’objet de mauvais traitements ou de tortures au cours de sa détention dans un lieu non prévu à cet effet. Alkarama sollicite une intervention urgente afin qu’il soit placé sous la protection de la loi.
Il faut rappeler que le Yemen a ratifié le Pacte relatif aux droits civils et politiques le 9 février 1987 et la Convention contre la torture le 5 octobre 1991.