Aller au contenu principal
Au petit matin du 23 octobre 2009, la maison familiale des Al-Mahfili a fait l'objet d'un raid des membres des services de sécurité portant des cagoules et armés de fusils automatiques. Lors de l'assaut, des coups de feu ont été tirés  à travers la véranda et  ils ont arrêté Ahmad Al-Mahfili alors qu'ils étaient à la recherche de son frère qui n'était pas présent lors de l'attaque.

En raison de l'absence de justification légale pour son arrestation et du traitement inhumain et dégradant qu'endure Ahmad en tant qu'otage, Alkarama a lancé un appel urgent au Rapporteur spécial sur la torture le 23 octobre 2009 lui demandant d'intervenir rapidement sur cette affaire afin que les autorités yéménites respectent les principes de la Convention contre la torture, de la Convention relative aux droits de l'enfant et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques auxquels l'Etat est partie.

Lors de son arrestation, des membres des services de sécurité ont menacé les parents d'Ahmad ainsi que sa sœur. Les policiers n'ont pas décliné leurs identités ni expliqué les raisons de l'assaut. Ils n'ont en outre présenté aucun mandat d'arrêt, ,e contentant de faire valoir leur appartenance au gouvernement. Ils ont fouillé la maison et vandalisé la propriété avant d'embarquer Ahmad vers une destination inconnue.

Pendant les deux premiers mois et demi après son arrestation, Ahmad Mohsen Yahia Ali Al-Mahfili, un mineur âgé de 17 ans, a été tenu en détention secrète. Ce n'est qu'après cette période qu'un agent des services de sécurité a finalement reconnu l'arrestation et la détention d'Ahmad, expliquant que ce dernier serait détenu jusqu'à que son frère se rende aux autorités. Ahmad al-Mahfili est ainsi retenu en otage en dehors de toute base légale.

De grandes inquiétudes pèsent sur la santé d'Ahmad Al-Mahfili, en particulier sur le plan psychologique. Les conditions de détention sont une grande menace pour une personne fragile de son âge. Le fait qu'il soit retenu en otage pendant neuf mois est une source évidente de préoccupation et a des répercussions sur Ahmad et sa famille.

Alkarama avait présenté ce cas au Groupe de travail sur la détention arbitraire le 20 mai 2009. Alkarama demande la libération immédiate d'Ahmad Al-Mahfili.